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Plongez dans le monde fou de Tex Avery, où le politiquement incorrect rencontre le dessin animé

Dans le monde du dessin animé américain, il y a un nom qui se détache clairement du lot : celui de Tex Avery. Génie méconnu, son œuvre monumentale révolutionna le dessin animé dans des proportions difficilement évaluables aujourd’hui. SooGeek vous offre ici une rétrospective sur son œuvre extraordinaire.

Qui est Tex Avery ?

Né le 26 février 1908, Tex Avery grandit au Texas où il peut se vanter d’une ascendance prestigieuse : il serait un descendant du célèbre aventurier Daniel Boone et le petit-fils du juge Roy Bean, deux membres importants de l’histoire américaine. S’orientant très tôt vers le dessin, il commence par s’illustrer en faisant, dès l’âge de 3 ans, une bande dessinée dans le journal de son école.

A l’âge adulte, il finit par déménager en Californie où il sera engagé dans les studios Universal. Sa carrière se poursuivra ensuite chez différents studios, passant d’Universal à la Warner, et de la Warner à la MGM.

 

Son travail pour la Warner

Après plusieurs années au sein d’une équipe d’animation chez Universal où il se démarque par son humour, il intègre en 1935 la Warner où il réussit à se faire confier une équipe, comprenant notamment Chuck Jones, future célébrité du milieu.

Créant alors son propre style alors qu’il travaille sur les Looney Tunes, son style est diamétralement opposé à celui de Walt Disney qui prédominait à l’époque. C’est sous sa plume que verront le jour Daffy Duck, et même l’iconique Bugs Bunny, des personnages relativement novateurs pour l’époque.

 

Son travail pour la MGM

Il quitte la Warner après 6 ans de bons et loyaux services à la suite d’un désaccord et rejoint par la suite la MGM, où on lui laisse une très grande liberté d’action et des moyens plus importants que jamais.

 

Son premier cartoon, Blitz Wolf, est une adaptation des 3 petits cochons parodiant Hitler, grimé en loup. C’est un gigantesque succès qui sera récompensé d’un oscar en 1942 et qui remplira les salles dès l’avant-première, où les projectionnistes sont obligés de passer le film plusieurs fois d’affilée sur la pression du public, hilare.

C’est l’année suivante que Tex Avery crée le personnage iconique de son style, le loup érotomane Droopy, personnage culte de dessins animés comme Dumb-Hounded ou surtout Red Hot Riding Hood, où le Petit Chaperon rouge est incarné par une chanteuse de cabaret très sexy.

C’est durant sa période de travail à la MGM que son style atteindra son apogée, entre personnages et récits politiquement incorrects, destruction du 4e mur, bref, Tex Avery c’est l’anti-Disney : absolument pas destinée au grand public, l’œuvre est profondément désaxée et originale.

 

 

Au final, Tex Avery ne connut la reconnaissance que sur le tard, au point que durant sa carrière, on alla jusqu’à douter de son existence. Ceci dit, son influence se fit largement ressentir plus tard, dans des œuvres comme Roger Rabbit par exemple. Et vous, aimez-vous l’œuvre de Tex Avery ou préférez-vous l’oeuvre plus consensuelle de Disney ?

Par Abdelkader Becir, le

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