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Ocean Cleanup : le projet colossal qui vise à nettoyer les océans débutera en 2018

C’est une promesse qui fait parler d’elle depuis plusieurs années déjà mais elle est sur le point de devenir enfin réalité. The Ocean Cleanup, le projet lancé par Boyan Slat et dont le but est de créer un dispositif capable de nettoyer les océans, débutera très prochainement. Une nouvelle que beaucoup attendaient et qui marque le début d’une nouvelle ère en terme de dépollution maritime.

 

Quand l’Ocean Cleanup devrait-il être officiellement lancé ?

Le 11 mai dernier, Boyan Slat a enfin annoncé la date de lancement de son incroyable projet qui consiste à retirer tous les déchets plastiques qui polluent les océans. Développé par les équipes de sa fondation, celui-ci a l’avantage d’allier la technologie aux courants marins naturels afin de préserver l’environnement sans lui faire du mal. Et il sera lancé dans l’océan dès 2018 soit deux ans avant la date prévue avec un premier test prévu fin 2017 au large de la cote ouest des États-Unis.

La nouvelle est à la fois saluée par le monde car connue depuis 2013 (année de la fondation de The Ocean Cleanup par Boyan Slat) mais aussi synonyme de la concrétisation d’un projet fou pour le jeune homme. Âgé aujourd’hui de 22 ans, il cherche depuis ses 16 ans à nettoyer les océans de l’importante quantité de plastique qu’ils renferment. Un combat de longue haleine qui touche à sa fin et qui a pour acteur principal un étonnant dispositif.

Boyan Slat à gauche

 

Comment fonctionne ce filet révolutionnaire ?

A l’origine pensé comme un grand filet en V long d’une centaine de kilomètres, l’équipe de The Ocean Cleanup a revu sa copie et mis au point un système révolutionnaire évoluant au fil des courants marins. Le courant est en effet plus rapide à la surface de l’eau (environ 18 cm/seconde) alors qu’à quelques plusieurs centaines de mètres de profondeur, il n’est que de 3 cm/seconde. Ce détail a permis à l’équipe de repenser le piège et de mettre au point sa version « finale ».

Il s’agit donc d’un « piège » constitué d’environ 50 petites barrières mobiles de 1 à 2 kilomètres de long bougeant à la vitesse du courant. Ce système se déplaçant plus lentement que les déchets plastiques, il peut les capter sans difficulté. Et il sera fixé à des ancres de 12 mètres de long qui, une fois suspendues, permettront au piège de rester en place.

 

Un projet qui laisse des spécialistes sceptiques

« Pour attraper le plastique, il faut agir comme le plastique », résume Boyan Slat et il espère que son idée permettra d’ici 5 ans d’éliminer et recycler 50 % de la plaque de déchets du Pacifique, cette immense masse de déchets aussi appelée le 7e continent de plastique. Toutefois, malgré ses intentions plus que louables, les spécialistes doutent de l’utilité et de l’efficacité du projet.

Le plastique a beau être de plus en plus recyclé, il continue de s’accumuler à la surface des océans. De nombreux efforts sont déjà entrepris mais certains s’inquiètent que ce dernier ruine les efforts déjà accomplis pour limiter l’utilisation du plastique. Jan van Franeker de l’institut Wageningen Marine Research aux Pays-Bas précise même que « Mettre l’accent sur le nettoyage de ces vortex, selon la plupart des scientifiques, est un gaspillage d’effort ». Mais Boyan a rappelé que les gros plastiques se changent en micro-déchets qui sont ingurgités par les animaux. Dangereux à la fois pour la faune comme pour l’Homme, le plastique est une menace que Boyan est déterminé à faire disparaître : il ne reste qu’a attendre 2018 pour voir si le dispositif est efficace.

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