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93 milliards pour retourner sur la Lune : comment Artemis de la NASA est prisonnière d’un choix technologique fait il y a 40 ans

Depuis 2017, le programme Artemis Lune remplace les brefs séjours d’Apollo par un projet durable sur notre satellite. Alors que les missions Apollo se limitaient à planter des drapeaux et collecter des échantillons, Artemis prévoit des missions prolongées, des sorties extravéhiculaires multiples et une exploration scientifique inédite.

Astronaute de la NASA debout sur la Lune avec le module lunaire et la Terre en arrière-plan.
La mission Artemis de la NASA vise un retour sur la Lune, malgré un coût astronomique — DailyGeekShow.com

Elle prévoit notamment une étude approfondie de la sismologie lunaire pour analyser son noyau. Pourtant, cette ambition bute sur des retards techniques, un budget contraint et des incertitudes politiques.

Malgré ces défis, le retour sur la Lune reste une priorité pour la NASA et ses partenaires, marquant un tournant dans l’exploration spatiale.

D’Apollo à Artemis : pourquoi cette nouvelle mission veut changer durablement notre présence sur la Lune

Il y a plus de cinquante ans, les missions Apollo marquaient l’histoire en posant les premiers humains sur la Lune. Ces exploits, bien que ponctuels, se limitaient à planter un drapeau et à rapporter des échantillons.

Astronaute de la mission Apollo sur la surface lunaire avec le module lunaire en arrière-plan.
La mission Apollo a marqué l’humanité avec le premier alunissage en 1969 — Archives NASA

Aujourd’hui, le programme Artemis Lune vise une révolution : établir une base durable. Lancé en 2017 sous la directive de Donald Trump, il symbolise une relance de l’exploration humaine, avec pour objectif d’ouvrir la voie à Mars.

Derrière cet héritage, Artemis innove par ses ambitions scientifiques. Les données sismiques collectées par Apollo, bien que précieuses, n’avaient pu révéler l’intégralité de la structure lunaire.

Avec des instruments comme le LEMS (sismomètre autonome) ou le LDA (analyseur de glace), la mission promet de percer les mystères de l’intérieur lunaire.

Des découvertes qui pourraient éclairer l’histoire du Système solaire, de quoi envisager toutes sortes de choses surprenantes sur la formation des planètes.

Retards, surcoûts et tensions politiques : les vrais obstacles du programme Artemis

Le programme Artemis Lune est freiné par des défis techniques inédits. Le développement du lanceur SLS, conçu sur des bases existantes, s’étire sur quinze ans, accumulant des retards et des coûts exorbitants.

Comparaison entre un astronaute de la mission Apollo sur la Lune et la fusée SLS du programme Artemis.
De la mission Apollo en 1969 au programme Artemis aujourd’hui, la NASA écrit une nouvelle page de l’exploration lunaire Archives NASA

Chaque lancement, estimé à 2,5 milliards de dollars, révèle des limites, comme les fissures du bouclier thermique d’Orion lors d’Artemis I, obligeant à retarder Artemis II d’un an pour des ajustements critiques.

Le budget du projet, dépassant les 24 milliards de dollars depuis 2010, reste instable. Malgré un vote récent du Congrès américain allouant 4,1 milliards pour prolonger le SLS, les incertitudes politiques persiste. Les critiques, comme celles d’Elon Musk sur le SLS « totalement consommable », contrastent avec la vision du Congrès, qui privilégie les géants de la défense.

Cette tension entre modèles public et privé complique la planification, alors que les enjeux géopolitiques et les ambitions scientifiques exigent une coordination fragile entre partenaires internationaux.

Un rêve collectif en marche : Artemis, catalyseur d’une exploration spatiale internationale

Malgré les retards et les coûts élevés, Artemis incarne une ambition mondiale. Contrairement à Apollo, ce projet réunit des partenaires comme l’ESA, la CSA ou la JAXA, chacun fournissant des technologies clés. Cette collaboration prouve que l’exploration spatiale est devenue collective, dépassant les rivalités nationales.

Artemis II, prévue en avril 2026, testera Orion avec équipage, validant ses systèmes pour Artemis III en 2027. Cette dernière posera une femme sur la Lune, près du pôle Sud, pour étudier la géologie et chercher des ressources.

Ces missions préparent une station Gateway et des voyages vers Mars. Si les défis techniques et financiers sont réels, les bénéfices scientifiques, comme décrypter l’histoire du Système solaire, justifient l’engagement. Une aventure humaine qui commence, pour tous.

Malgré des défis techniques et financiers, Artemis incarne une nouvelle ère d’exploration lunaire durable. Avec une collaboration internationale, il ouvre la voie à des découvertes inédites et un retour humain sur la Lune.

« Nous sommes au début de quelque chose de nouveau, un pas de géant vers les étoiles », selon la NASA.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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