Avec la multiplication des smartphones 100% tactiles sur le marché, les téléphones à clavier de BlackBerry ne pèsent plus très lourd sur les ventes de mobiles. Si bien que la firme canadienne est sur le point de faire faillite. 5 scénarios s’offrent donc à BlackBerry pour éviter la catastrophe.
Le rachat : Sachant que le gouvernement canadien, soutenu par le gouvernement américain, s’opposerait sans doute au rachat de l’entreprise par la Chine, les repreneurs potentiels ne sont donc pas nombreux, explique Ian Lee, professeur à l’école de commerce Sprott d’Ottawa. Microsoft est peut-être le racheteur le plus plausible, qui pourrait ainsi développer sa plateforme mobile Windows Phone mais sa nouvelle relation avec Nokia lui a déjà permis de faire une belle percée dans le marché, ravissant justement la 3ème place des systèmes d’exploitation mobile à BlackBerry. Facebook, qui cherche lui aussi à s’aventurer sur le marché des mobiles, ou encore Amazon qui pourraient être intéressés. La valeur de l’entreprise BlackBerry est estimée aujourd’hui à 5,5 milliards de dollars mais il est possible que celle-ci soit rabaissée à 4 milliards de dollars pour trouver un acheteur.
Le retrait de la Bourse : Étant donné que BlackBerry n’a pas un milliardaire comme Michael Dell (fondateur et dirigeant de la marque d’ordinateur Dell) à sa tête, elle ne peut pas assurer seule sa sortie de bourse. Si bien que l’entreprise devra faire appel à des fonds privés. Un retrait de la bourse lui permettrait de se réorganiser et de remonter la pente sans la pression des marchés boursiers et des actionnaires. Cela permettrait également de vendre l’entreprise en parts pour augmenter la valeur de revente.
Le partenariat : BlackBerry affirme avoir examiné cette possibilité. Microsoft veut étendre son influence sur le marché du mobile avec son Windows Phone. Le contrat de partenariat avec Nokia aurait d’ailleurs coûté 1 milliards de dollars, une somme suffisante pour remettre BlackBerry sur pieds. Mais étant donné que BlackBerry vient de sortir son tout nouvel OS (BlackBerry 10), l’entreprise ne voudra sûrement pas le laisser tomber pour un autre. Alors le dirigeant de BlackBerry, Thorsten Heins pourrait tenter de convaincre d’autres marques d’utiliser leur système d’exploitation. Ce qui n’est pas chose facile puisque la plupart des développeurs ne veulent pas prendre la peine de créer ou adapter leurs applications sur la plateforme canadienne.
La vente à la découpe : La plupart des analystes s’accordent à dire que c’est la solution la plus envisageable. BlackBerry pourrait vendre ses services un par un plutôt que toute son entreprise d’un seul coup. Le cloud par exemple serait estimé entre 1 et 5,7 milliards de dollars et le portefeuille de brevets de la firme canadienne vaudrait entre 1 et 2 milliards de dollars. Ce qui pourrait intéresser d’autre entreprises, à l’heure où Apple et Google sont devant les tribunaux pour ce genre de raisons.
Ne rien faire : Après avoir considéré toutes les options, BlackBerry finira peut-être par décider de continuer son aventure seul. Avec un peu plus de 2 milliards d’euros dans ses coffres BlackBerry n’a pas encore le couteau sous la gorge. La marque est encore puissante et a toujours des entreprises clientes dans son carnet d’adresses. De plus, elle produit encore quelques technologies attractives. Tout n’est donc pas encore perdu, mais BlackBerry doit commencer à faire des choix, car aujourd’hui l’entreprise ne peut pas affirmer que son état est au mieux.
Quoi qu’il en soit, à la rédaction on est tous un peu nostalgique de l’époque où BlackBerry dominait le marché des téléphones professionnels. On espère vraiment que l’entreprise va réussir à sortir la tête de l’eau avec un nouveau smartphone compétitif. Selon vous, quelle est la meilleure solution pour que BlackBerry évite la faillite ?
Par Alexis Pommier, le
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