Il y a des jeux vidéo qui se permettent de briser ce que l’on nomme “le quatrième mur”. Venue du théâtre, cette notion représente un mur imaginaire qui sépare les spectateurs de la scène, et ce mur laisse le public voir les acteurs, mais pas l’inverse. En gros, quand ces jeux brisent cette maçonnerie de la fiction, les personnages du jeu s’adressent directement aux joueurs. On vous présente les plus étonnantes de ces interactions de la fiction avec la réalité.
L’un des studios de jeux vidéo qui a pour habitude de briser le quatrième mur est Kojima qui réalise la série des Metal Gear Solid. Dans le premier épisode de la saga, juste avant l’affrontement d’un boss, celui-ci nous parle des jeux Konami présents dans notre carte mémoire. Ensuite, il faut débrancher sa manette et la rebrancher au port n°2 de la console pour le vaincre. Bref totalement fou, surtout pour l’époque. Toujours dans Metal Gear, le Colonel Campbell de Sons of Liberty ordonne au joueur d’éteindre la console prétextant qu’il joue depuis trop longtemps. Dans le 4e épisode, un personnage demande à Old Snake de changer le disque du jeu pour continuer l’Histoire avant de se souvenir que le jeu est sur blu-ray.
Parfois les développeurs sont de vraies petites fripouilles comme dans Eternal Darkness sur GameCube de 2002, où le jeu fait croire au joueur qu’il a perdu sa sauvegarde. Plus récemment dans Batman Arkham Asylum, l’épouvantail simule un crash du jeu. Dans The Legend of Zelda : Phantom Hourglass sur Nintendo DS, il fallait fermer sa console pour lire une carte qui était dans le mauvais sens.
Certains jeux comme In Memoriam ne se contentent pas de briser le 4e mur mais nous invitent à participer directement en dehors du jeu. Les personnages envoient par exemple des mails sur votre vraie boite mail. Pour accentuer la sensation d’immersion, certains studios avaient vraiment des idées farfelues. Le cd de FIFA 2001 sentait la pelouse quand on le frottait, enfin une pelouse un peu artificielle on vous l’accorde. Des jeux comme le rpg Sacred 2 se contentent de faire des sous-entendus sur le fait qu’il s’agit d’un jeu vidéo à travers des lignes de dialogue. Crash Bandicoot ou encore Sonic jettent un regard impatient en direction de l’écran lorsque le joueur délaisse la manette un trop long moment.
Décidément, les créateurs de jeux vidéo sont des petits farceurs ! Ce quatrième mur n’a pas fini d’être brisé, et on espère qu’on sera encore surpris dans les années à venir avec de nouvelles prises à partie des joueurs. Pensez-vous que respecter le quatrième mur est important pour ne pas nuire à l’immersion ?
Par Camille Allard, le