Vous connaissez sans aucun doute Frankenstein, l’histoire de ce monstre créé en laboratoire qui, soumis à la violence des hommes, prend conscience de la réalité du monde. Une histoire qui rappelle celle de sa créatrice tourmentée, Mary Shelley. Le biopic de sa vie est porté sur grand écran et le résultat est magistral, voici 3 raisons d’aller le voir.
LE BIPOIC D’UNE FEMME RÉVOLUTIONNAIRE
Lorsque Mary Godwin rencontre le poète Percy Shelley en 1814, un amour fou, passionné et scandaleux naît entre eux. Âgée d’à peine 16 ans, Mary s’enfuit avec lui pour vivre leur amour nourri d’idées progressistes et idéalistes. En 1816, le couple est invité à passer un été à Genève dans la résidence de Lord Byron, au bord du lac Léman.
Lors d’une nuit d’orage, un concours est lancé, à qui écrira l’histoire de fantôme la plus terrifiante. Frankenstein nait cette nuit là. Mary Shelley se fait alors une place dans une société où les femmes de lettres n’ont pas leur place en imposant son style unique et brut. Au delà de son époque, elle marque la culture populaire à tout jamais avec son personnage mythique.
UNE HÉROÏNE À L’IMAGE DE SA RÉALISATRICE
Mary Shelley est le premier film en anglais de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al Mansour. Première femme réalisatrice d’Arabie Saoudite, Haifaa n’a pas eu de mal à faire un parallèle entre sa propre vie et celle de Shelley.
En tant qu’artiste elle a dû se battre pour pouvoir faire ce qu’elle voulait dans un pays où les femmes n’ont pas les mêmes droits que les hommes. l’histoire de Mary Shelley est celle d’une jeune femme qui cherche à s’exprimer et à s’affranchir des normes sociales étouffantes de la société conservatrice de XIXe siècle.
UNE BELLE INTERPRÉTATION PAR ELLE FANNING
Les déceptions de la vie de Mary Shelley, qui la pousseront à créer le personnage de Frankestein, sorte d’alter ego, sont parfaitement portées à l’écran par l’actrice Elle Fanning. Mêlant naïveté blessée et fierté d’apparence, Elle excelle dans ce genre de rôle, comme précédemment dans The Neon Demon, où elle jouait une jeune mannequin dont la naïveté était ébranlé par la dureté du milieu dans lequel elle évolue.
À 20 ans, Elle est dans la même classe d’âge que l’héroïne qu’elle interprète et arrive à cerner la problématique du passage à l’âge adulte, la perte de l’innocence et la volonté de sortir du carcan et de repousser les limites qui accompagnent cette période.
Par Léa Philippe, le
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