Imaginez vous au cœur de l’été et en pleine adolescence. Les premiers émois surviennent mais aussi les premiers doutes sur qui l’on est vraiment. Ce constat est le point de départ de Heartstone, Un été islandais. Un film poignant sur la quête de soi mais aussi sur l’homosexualité.
LA RECHERCHE DE SOI PAR L’AMOUR
Heartstone conte l’été pas comme les autres de deux garçons qui ont passé leur vie dans un petit village isolé d’Islande. Entrant dans l’adolescence et dans tous les questionnements que cela amène, ces héros vont être confrontés à des sentiments nouveaux qu’ils ont peur d’exprimer.
L’amour est en effet au cœur de l’intrigue mais aussi la recherche de soi et de qui on est vraiment. L’un des deux héros éprouve des sentiments pour son meilleur ami, mais a peur de les dévoiler. Via son histoire, Un été islandais évoque ainsi ce passage que connaissent de nombreux adolescents et le courage dont il faut faire preuve pour le braver afin de faire le premier pas vers l’âge adulte.
INSPIRÉ D’UN FAIT RÉEL SANS ÊTRE AUTOBIOGRAPHIQUE
Sous ses airs de film assez classique dans son scénario, Un été islandais est en réalité un drame inspiré par les souvenirs de son réalisateur, Gudmundur Arnar Gudmundsson. Au cours de son adolescence, il a vécu un événement tragique : le suicide de son meilleur ami.
Il a donc puisé dans ses souvenirs pour pouvoir mettre en scène une amitié forte entre deux garçons, à l’image de celle qu’il a connue. Pour autant, le film n’est pas autobiographique. Ce souvenir n’a été que le point de départ d’une histoire fictionnelle dans lequel le réalisateur a été emporté, et c’est ce qui donne une touche unique à ce film bouleversant.
UNE TERRE SAUVAGE
Le dernier élément qui donne toute sa majesté au film est l’Islande elle-même. Ses paysages à la fois bruts et puissants font pleinement partie de l’histoire. Comme un acteur, la nature joue avec les personnages. Tout au long de l’été, elle change tout comme ses héros, leur offrant au passage des moments de joie comme des moments de doute.
C’est avec plaisir qu’on parcourt les plaines, que l’on admire la beauté des falaises ou que l’on rêve à la nuit tombée. Entre le voyage initiatique et la promenade dans un lieu qu’on semble connaître depuis toujours, la nature islandaise se livre, tout comme les héros d’Heartstone.
Par Justine Manchuelle, le
Étiquettes: film, Islande, homosexualite, sortie-cinema, un-ete-islandais
Catégories: Lifestyle, Actualités