L’agriculture biologique pousse les exploitants à expérimenter de nouvelles techniques pour pouvoir prendre soin de leurs terres de manière naturelle et responsable. Dans ce domaine, les animaux sont devenus des atouts de taille et un viticulteur français a choisi le mouton pour nettoyer ses vignes. Un choix insolite qui a pourtant déjà fait ses preuves ailleurs dans le monde.

DES MOUTONS POUR EFFEUILLER LES VIGNES ?

Dans la parcelle de vignes bio de Nathan Muller située au cœur de l’Alsace, les tondeuses ont 4 pattes et bêlent. Pour prendre mieux soin de ses terres, il a remplacé une machine par des moutons. Leur mission consiste à dévorer les feuilles situées au niveau des grappes, mais aussi de débarrasser les vignes des herbes folles qui peuvent pousser.

Le fait d’utiliser les animaux pour s’occuper des cultures est loin d’être inédit. Parmi les bêtes déjà utilisées, on trouve notamment des coccinelles pour éliminer les pucerons ou des canards qui jouent les désherbants dans les rizières. Le mouton vient donc s’ajouter à la liste des animaux utilisés en France mais c’est loin d’être une nouveauté au niveau mondial.

UNE TECHNIQUE IMPORTÉE ?

Nathan Muller, un viticulteur basé en Alsace a importé cette technique en France après l’avoir observé au cours d’un de ses voyages en Nouvelle-Zélande. En participant à des vendanges, il a constaté que les animaux prenaient soin des vignes de manière naturelle. Si la Nouvelle-Zélande peut ainsi faire appel aux moutons, c’est car le pays a une population 8 fois supérieure à celle des hommes.

« Ils tondent tout ce qui est liseron, amarante, ils font vraiment un travail qui est précis. » Quand le raisin arrive à maturation, les moutons quittent la vigne car ils pourraient manger les fruits. Grace à ce traitement naturel, le soleil peut plus facilement passer dans les plantations et empêche le développement de maladies dues à l’humidité.

PLUSIEURS ADEPTES EN FRANCE

Si la technique a des avantages au niveau de l’entretien des vignes, elle représente également une manière écologique de lutter contre une forme de pollution souvent méconnue. En Alsace, les nappes phréatiques sont contaminées par les pesticides. La solution choisie par Nathan Muller et que d’autres ont également adoptés montre qu’il est possible de cultiver des produits de qualité sans faire appel à des produits chimiques.

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