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Le géant pharmaceutique Merck a annoncé des résultats particulièrement prometteurs pour sa pilule antivirale. Administrée rapidement après l’infection par le coronavirus, celle-ci a réduit significativement le risque d’hospitalisation et de décès.

Des effets significatifs

Bien que plusieurs composés similaires soient en cours de développement, le molnupiravir est actuellement le seul antiviral oral dont l’efficacité contre le SARS-CoV-2 a été démontrée. Permettant de réduire les séjours hospitaliers chez certains patients, les deux autres options disponibles (remdesivir et anticorps monoclonaux) doivent être administrées par voie intraveineuse.

« En tant que chercheur impliqué dans des études ambulatoires visant à réduire la gravité des symptômes et les taux d’hospitalisation chez les patients Covid-19, l’annonce de Merck est pour moi l’une des plus grandes nouvelles de l’année 2021 », a estimé Oriol Mitjà, de l’hôpital universitaire Germans Trias i Pujol. « Le molnupiravir change incontestablement la donne. Son efficacité et la facilité avec laquelle il peut être administré promettent de réduire significativement les taux de mortalité. »

La réduction de 50 % du risque d’hospitalisation et de décès a été mise en évidence lors de l’examen des données de 775 patients non hospitalisés ayant rejoint l’étude dans les 5 jours suivant le début des symptômes et qui présentaient au moins un facteur de risque de développer une forme grave de la maladie. Ceux-ci ont été traités pendant 5 jours avec le molnupiravir, qui empêche le virus SARS-CoV-2 de répliquer son génome.

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Merck avait initialement prévu d’inclure 1 550 patients, mais un comité indépendant de surveillance des données a interrompu l’étude lorsqu’il est apparu que le médicament était efficace.

« Ils ne remplaceront pas les vaccins »

Il convient toutefois de préciser que, dans le cadre de précédents essais, l’antiviral s’était révélé peu efficace chez les patients déjà hospitalisés pour une forme grave de Covid-19. Certains chercheurs rappelant également que les effets secondaires pourraient être un sujet de préoccupation et que les nouveaux résultats n’ont pas encore fait l’objet d’un examen par des pairs.

« Les antiviraux pourraient avoir un impact considérable, mais il est indispensable qu’ils soient administrés dès le début de la maladie », souligne Nahid Bhadelia, directrice du Center for Emerging Infectious Diseases Policy & Research de l’université de Boston. « Ils ne remplaceront pas les vaccins, car il est toujours préférable de ne pas être infecté en premier lieu. »

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Bocquet
Bocquet
2 années

Un mécanisme est en marche, celui du porteur de jalon : L’ADN. Cette mécanique à enregistrer est pourvue de toutes les sauvegardes et profite d’une multitude de « clouds » interconnectés ( entre eux, bien entendu, comme l’écrivent beaucoup…). L’ensemble du vivant étant le cloud ultime. Détection, analyse, puis adaptation, avec élaboration… Lire la suite »

Hannibal
Hannibal
2 années

50 % d’efficacité et une bonne petite activité mutagène… Alors qu’il existe deux autres molécules bien connues, qui ont une efficacité de 60 à 70 % minimum sans effets secondaires (moins que le doliprane et le remdesivir en tout cas et pour la plus connue de par chez nous, sans… Lire la suite »