Le projet photographique d’Adi Safri est particulièrement émouvant. Cet artiste malaisien s’est intéressé aux réfugiés qui ont rejoint son pays pour fuir leur terre natale. Le jeune homme a ainsi décidé de les photographier avec les choses qui leur tiennent le plus à coeur, qu’ils ont emmenées avec eux durant leur voyage difficile. SooCurious vous laisse découvrir cette saisissante série de clichés.
D’après l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), environ 152 570 réfugiés et demandeurs d’asile se trouvaient en Malaisie en février 2015. 141 570 sont originaires de Birmanie, 3 970 du Sri Lanka, 1 200 du Pakistan, 1 100 de Somalie, 960 de Syrie, 850 d’Irak, 550 d’Iran et 430 de Palestine et d’autres pays.
Ces personnes ont été contraintes de quitter leur pays pour plusieurs raisons, notamment des persécutions à cause d’une appartenance ethnique ou religieuse, mais aussi des guerres qui ravagent ces régions du monde. Publiée sur le blog ExposurePlus, cette série de clichés réalisée par Adi Safri nous ouvre la porte dans l’intimité, mais aussi dans la dureté des conditions de vie des réfugiés.
Salimah Gafu est une Birmane de 36 ans, elle appartient à l’ethnie des Rahkine. Dans ses mains, le t-shirt de sa fille de 9 ans, restée en Birmanie :
Filsan Jama Muse est somalienne. Dans ses bras, son fils qu’elle portait dans son ventre pendant son voyage jusqu’à la Malaisie :
Agée de 17 ans, Laila Amiruddin appartient à l’ethnie des Rohingya en Birmanie. Elle porte son sac d’école :
Osmane Bilal a fui la Birmanie, il est de l’ethnie des Rakhine. Dans ses mains, la photographie de ses fiançailles, sa fiancée est la deuxième femme en partant de la droite :
Tawhidah Mohd Ghafar a 18 ans. Elle est originaire de la Birmanie et appartient à l’ethnie des Rakhine. Elle tient un plat de Thanaka, une pâte cosmétique traditionnelle. Dans son pays d’origine, toute sa famille l’utilisait :
Agé de 18 ans, Abdul Basik a apporté son lance-pierre de Birmanie :
Osman Mohamad a 37 ans et il est de l’ethnie des Rohingya en Birmanie. Il ne quitte jamais son recueil de Hadith, un livre contenant toutes les paroles du prophète Mahomet :
Mohd Ghafar Malik tient une photographie de ses trois enfants dans ses mains. Agé de 39 ans et appartenant à l’ethnie des Rakhine, il a fui la Birmanie :
Appartenant à l’ethnie des Rakhine, Mohamad Haniff Hussain tient dans ses mains 200 kyat, le dernier billet qu’il lui reste de Birmanie :
Bishar Abdisalam est un Somalien de 12 ans. Il tient une paire de chaussures que son père lui a donnée, ce dernier est mort à cause de la guerre :
Egalement somalien, Ali Abdisalam a 15 ans. Il porte un châle Goa, un vêtement traditionnel de son pays offert par son père, qui est mort à la guerre :
Khafid Ahmed Khaif est un petit Somalien de 4 ans. Il tient dans ses bras une peluche que sa mère a emportée pour rejoindre la Malaisie, il s’agit du seul objet qui tenait vraiment à coeur au garçon :
Hawo Mohamed Abubakari, Somalienne de 32 ans, porte son fils unique :
Shaban Amiruddin a 18 ans et elle appartient à l’ethnie des Rohingya en Birmanie. Elle tient les chaussures avec lesquelles elle s’est rendue en Birmanie :
Ces photographies sont chargées d’émotion. Elles illustrent les douleurs, mais aussi les espoirs des réfugiés. Contraintes de fuir leur pays, ces personnes le payent parfois au prix de leur vie. A la rédaction, nous tenons à féliciter Adi Safri pour son travail, et nous espérons qu’il permettra d’ouvrir les yeux à certaines personnes sur la dureté de la situation des réfugiés. Pensez-vous que la crise des réfugiés est vouée à être résolue ou estimez-vous que les conflits mondiaux sont bien trop importants ?