— Vadim Sadovski / Shutterstock.com

De récentes observations ont suggéré qu’une importante proportion des naines jaunes, représentant environ 7 % des étoiles de la Voie lactée, avaient été amenées à « dévorer » une ou plusieurs de leurs planètes.

Un scénario étonnamment courant

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature Astronomy, des astronomes ont estimé qu’une part significative des astres semblables au Soleil présents dans notre galaxie réservaient un sort bien peu enviable à leurs planètes : jusqu’à un quart d’entre eux seraient amenés à les engloutir à un moment donné de leur vie. Les empreintes chimiques distinctes produites pourraient nous aider à déterminer à quel point les systèmes planétaires s’avèrent courants dans le cosmos, ainsi que la fréquence à laquelle ceux-ci sont détruits.

Les étoiles binaires semblables au Soleil devraient théoriquement être des jumelles identiques. Provenant du même nuage de gaz protostellaire, celles-ci se sont formées à partir de la même soupe primordiale d’éléments et selon un processus similaire, leur donnant une taille, une apparence et un comportement similaires.

Cependant, il est relativement courant que l’une des étoiles de la paire présente une plus grande abondance d’éléments lourds. Selon les chercheurs, de telles différences suggèrent que cet astre ait été ni plus ni moins amené à « dévorer ses propres enfants ». Un scénario particulièrement sombre qui se serait produit dans pas moins de 25 % des 107 systèmes stellaires binaires étudiés.

Vue d’artiste d’une exoplanète en orbite autour d’un système stellaire binaire — © Lynette Cook / NASA

L’équipe a par ailleurs estimé que quelques masses terrestres suffiraient à contaminer suffisamment l’atmosphère d’une étoile pour que de telles variations soient détectables par nos instruments actuels.

D’importantes implications pour les astronomes

Pendant des décennies, les astronomes ont supposé que la composition élémentaire d’une étoile nous éclairait sur son origine et sa formation, mais les nouvelles recherches montrent que celles-ci sont beaucoup plus dynamiques (et dangereuses) que cela, et que la présence d’éléments lourds peut indiquer une histoire bien plus mouvementée.

Fortes de ces connaissances, les futures recherches pourront se pencher sur les étoiles « solitaires », avec une concentration d’éléments lourds plus importante qu’à l’accoutumée indiquant la présence probable des vestiges d’un système stellaire ayant mal tourné. « Des études suffisamment larges pourraient fournir une autre méthode essentielle pour déterminer la fréquence des systèmes stellaires semblables au nôtre », concluent les auteurs de l’étude.

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