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Consommé quotidiennement par des millions de personnes, le café a récemment été lié à une diminution significative du risque de développer une maladie chronique du foie ou d’en mourir.

Des corrélations marquées

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue BMC Public Health, des chercheurs de l’université de Southampton ont analysé les données de près de 500 000 sujets (dont 78 % avaient déclaré être des buveurs réguliers de café) issues de la Biobank britannique. Âgés de 40 à 69 ans lors de leur inscription, ces derniers avaient vu leur santé hépatique être évaluée sur une période médiane de près de 11 ans, au cours de laquelle 3 600 cas de maladie hépatique chronique, à l’origine de 301 décès, et 1 839 cas de simple stéatose avaient été enregistrés.

Prenant en compte des facteurs tels que l’indice de masse corporelle, la consommation d’alcool et le tabagisme, l’analyse a révélé que les personnes qui buvaient du café, quelle qu’en soit la quantité et quel qu’en soit le type, présentaient un risque de développer une maladie chronique du foie ou une stéatose hépatique (toutes catégories confondues) inférieur de 20 % à celui des personnes qui n’en consommaient pas. Les buveurs de café présentaient également un risque 49 % plus faible de mourir d’une maladie chronique du foie.

L’équipe a indiqué que l’ampleur de l’effet augmentait avec la quantité de café consommée, mais qu’au-delà de trois ou quatre tasses par jour, « aucun avantage supplémentaire n’avait été observé ». Une réduction du risque a également été constatée lorsque le café instantané, le café décaféiné et le café moulu (pour lequel l’effet était le plus marqué) ont été pris en compte séparément.

Un traitement préventif potentiel pour les maladies hépatiques chroniques

« Le café est largement accessible et les avantages que nous constatons dans notre étude pourraient signifier qu’il pourrait offrir un traitement préventif potentiel pour les maladies chroniques du foie. Cela serait particulièrement utile dans les pays à faible revenu et à plus mauvais accès aux soins de santé, et là où le fardeau des maladies chroniques du foie est le plus élevé », estime Oliver Kennedy, auteur principal de l’étude.

Il convient toutefois de garder à l’esprit qu’une telle recherche présente certaines limites : elle n’établit pas de lien de cause à effet et, la consommation de café ayant été uniquement signalée lors de l’inscription des sujets, ne tient compte d’aucun changement dans la quantité ou le type de café consommé au cours de la période étudiée.

Bien que ces travaux s’ajoutent à un nombre croissant de preuves des effets bénéfiques du café pour le foie, les chercheurs rappellent également qu’une consommation d’alcool réduite, le maintien d’un poids sain, une activité physique régulière et une alimentation équilibrée s’avèrent essentiels pour le préserver.

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