Série d’anneaux autour de l’étoile HD163296, observée par le télescope ALMA — © Andrea Isella / Rice University

De récentes recherches suggèrent que la taille de notre planète aurait été conditionnée par la présence de bandes de poussière et de gaz, semblables aux anneaux de Saturne, autour du Soleil.

Des simulations informatiques avancées

Menée par des chercheurs de l’université Rice, aux États-Unis, cette nouvelle étude publiée dans la revue Nature Astronomy repose sur des centaines de simulations avancées de formation du Système solaire, dans lesquelles notre astre était initialement entouré d’anneaux de gaz et de poussière, habituellement observés par les scientifiques autour de jeunes étoiles lointaines.

Le modèle informatique utilisé s’est avéré particulièrement fiable, en reproduisant correctement la ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter, les masses des différentes planètes internes et la ceinture de Kuiper, se composant de comètes, d’astéroïdes et d’étranges objets transneptuniens.

Selon l’équipe, la présence de ces anneaux autour de notre astre permettrait d’expliquer la taille relativement réduite de notre planète par rapport aux « super-Terres », observées dans d’autres systèmes stellaires.

Illustration de trois anneaux distincts ayant vraisemblablement permis la formation des planètes ainsi que d’autres caractéristiques du Système solaire — © Rajdeep Dasgupta

Présents autour d’un tiers des étoiles semblables au Soleil de la Voie lactée, ces mondes massifs s’avèrent, comme leur nom l’indique, plus grands que la Terre, mais partagent plusieurs similitudes avec cette dernière. Notamment une surface rocheuse et une atmosphère, ainsi que la possibilité d’avoir de l’eau liquide en surface.

Une caractéristique clé

« Il est probable que les bosses de pression [observées dans les disques protoplanétaires autour d’astres lointains] aient produit des réservoirs déconnectés de matériau de disque dans le Système solaire interne et externe, régulant ainsi la quantité de matériau disponible pour la croissance des planètes dans le Système solaire interne », estime André Izidoro, auteur principal de l’étude.

Celles-ci auraient empêché que le disque protoplanétaire autour du Soleil ne devienne lisse, permettant ainsi à la poussière et aux roches, qui auraient autrement été attirées vers l’intérieur du système et englouties par notre étoile, de s’agglomérer pour former des planètes.

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