Ces dernières années et devant les problématiques causées par le réchauffement climatique, de nombreux scientifiques, ingénieurs et architectes ont travaillé à l’élaboration des villes du futur. Immergées ou flottantes, les îles artificielles sont bien souvent au centre de ces recherches comme c’est le cas d’Ocean Spiral, la structure d’habitation de la firme japonaise Shimizu.


500 mètres de diamètre : voilà la taille impressionnante de ce bâtiment en partie immergée dans laquelle pourraient vivre 4 000 personnes dans le plus grand des conforts. Habiter, étudier, travailler, se restaurer ou se reposer, cette cité futuriste offre tous les aspects de nos villes actuelles et permettrait même à ses habitants d’y être autonomes en profitant des ressources de la mer. En effet, de la pêche à l’aquaculture, les activités marines y seraient exploitées et si cette entreprise semble plus incertaine que tangible, c’est sans compter sur les recherches menées par la firme de BTP japonaise Shimizu, à l’origine du projet.

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Takeuchi Masaki, l’architecte en charge d’Ocean Spiral a dévoilé les détails de son travail réalisé en collaboration avec les ingénieurs de la firme, les chercheurs de l’université de Tokyo et l’Agence japonaise pour les Sciences et Technologies Maritimes (JAMSTEC). Depuis 4 ans, ils travaillent ensemble au développement de cette cité composée de trois modules : une spirale de 15 mètres allant jusqu’à 4 km de profondeur, une usine de production et d’exploitation des richesses sous-marines construite au fond de l’océan et la sphère nommée Blue Garden.

Cette dernière comprend 75 étages et est constituée d’une trame de béton et de panneaux transparents. Hôtels, appartements, bureaux et laboratoires y seraient installés et protégés des intempéries (cyclone) grâce à un système permettant d’immerger le bâtiment. Située dans des zones sans grande activité, la sphère devrait facilement résister aux risques de tsunamis et séismes.

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Loin d’être une cité marine, le projet est plus proche d’un camp de base pour l’homme qui pourrait y évoluer protégé, utilisant les ressources naturelles pour vivre. Tirant parti de l’énergie thermique, Ocean Spiral devrait exploiter la différence de température entre la surface et les profondeurs de façon continue. Il s’agit d’une source d’énergie stable contrairement à ce peuvent apporter les éoliennes ou le solaire, dépendant de la météo : la différence de température nécessaire au fonctionnement d’Ocean Spiral est permanente et peut même atteindre 20 °C dans les zones tropicales.

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L’eau douce serait obtenue par osmose grâce à la pression de l’eau et la qualité de l’air maintenue en exploitant les ressources naturelles. Enfin, toute la structure, bien qu’autonome, serait reliée au reste du monde, aux autres sphères et communautés sous-marines. D’après Takeuchi Masaki, le concept à été développé pour être réalisable techniquement aux alentours de 2030 : si toute la technologie nécessaire à la mise en place d’Ocean Spiral n’est pas encore au point, cela devrait être le cas d’ici quelques années et nous pourrions assister à la mise en place d’un tel bâtiment, dans le plus grand respect de la nature.

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