Une équipe médicale américaine a créé un utérus artificiel destiné aux bébés prématurés afin d’éviter toutes les complications liées à l’extrême prématurité. Cet utérus artificiel a été testé sur des foetus d’agneau. Résultats ?

Les conséquences de l’extrême prématurité

Un bébé est considéré comme prématuré s’il pointe le bout de son nez avant les 37 semaines requises. Si le corps est bel et bien formé, l’organisme de l’enfant est encore immature, risquant des dysfonctionnements importants de l’organisme. Par ailleurs, si l’enfant naît avant les 28 semaines de grossesse, on parle « d’extrême prématurité ». Dans ce cas-là, l’enfant a de très fortes chances de rencontrer de graves problèmes, notamment au niveau de leur système immunitaire et le risque élevé de contracter des infections, ainsi que des séquelles cérébrales, des hémorragies intracérébrales et surtout un système respiratoire défaillant et non adapté à l’air ambiant. D’après Le Monde, les bébés prématurés en dessous de 23 semaines ont un taux de mortalité pouvant atteindre les 90 %. Cependant, un tout nouveau procédé, présenté dans la revue Nature Communications, pourrait donner de l’espoir à ces bébés prématurés. Cette nouvelle technique prend la forme et la physiologie naturelle d’un utérus. Cet utérus artificiel a été baptisé « Bio Bag ».

Foetus conservé dans l’utérus artificiel – Bio Bag

En quoi consiste l’utérus artificiel ?

Le magazine The Verge a partagé une vidéo où l’on voit le foetus d’un agneau conservé dans le « Bio Bag ». Ce procédé reproduit les conditions de vie du foetus dans le ventre de sa mère. En effet, le « Bio Bag » permet au foetus de baigner dans un fluide nutritif imitant les fonctions du liquide amniotique. De plus, le cordon ombilical simule les échanges de sang et d’oxygène par le biais d’une pompe. L’agneau a donc accès à un soutien nutritionnel approprié qui permet le bon développement de son organisme. « Les agneaux, sur le système, démontrent une croissance somatique normale, une maturation pulmonaire et une croissance du cerveau et une myélinisation ». « Le but est de répondre au défi de l’extrême prématurité » explique Alan Flake, chef de l’équipe de l’hôpital pour enfant de Philadelphie à l’origine du projet.

Est-ce applicable sur l’homme ?

Pour le moment, les équipes américaines sont sceptiques quant à la faisabilité de conserver un foetus humain dans le « Bio Bag ». En effet, l’expérience a été menée sur le foetus d’un agneau, qui est trois fois plus gros que celui d’un humain. En d’autres termes, les échanges sanguins ne se font pas de la même manière. De plus, il est difficile d’estimer les conséquences et les effets neurologiques à long terme d’un tel procédé, car les fonctions neurologiques du mouton sont beaucoup plus limitées que celles de l’homme. « On ne peut pas savoir à ce stade si les vaisseaux ombilicaux du mouton sont un modèle réaliste de ceux de l’homme » explique Alan Flake.

Foetus conservé dans l’utérus artificiel – Bio Bag
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