Afin de protéger les librairies physiques, l’UMP a déposé une proposition de loi pour interdire la gratuité des frais de port pour tous les achats de livres sur Internet.

La Cour de cassation avait, en 2008, autorisé la gratuité des frais de port dans la livraison de livres achetés via Internet, « sauvant » ainsi la peau d’Amazon en 2007. Le Syndicat de la Librairie Française (SLF), représentant les librairies physiques, avait montré du doigt sur l’introduction d’une remise supérieure aux 5% autorisés par la loi Lang sur le prix des livres, offrant ainsi les frais de port aux consommateurs.

Il faut savoir savoir qu’un libraire physique paye un loyer beaucoup plus cher afin d’y exposer quelques milliers de livres. Un coût beaucoup plus important que celui d’Amazon pour garder les livres dans des entrepôts. Néanmoins, ces librairies physiques omettent une remise en ne transmettant pas le prix du loyer ou de l’éclairage des rayons sur chaque livre. De ce fait, en obligeant les marchands en ligne à facturer les frais de port, les librairies physiques pourront à elles seules vendre des livres au prix imposé par l’éditeur tandis que ceux qui achèteront sur Internet devront faire face au coût de l’envoi et donc payer plus cher.

De nombreux députés UMP n’en ont pas fini de découdre avec Amazon et sa gratuité des frais de port, ils ont signé une proposition de loi déposée par Christian Jacob, le président du groupe ainsi que par Christian Kaert ainsi que par Hervé Gaymard. Il est mentionné dans cette proposition que « la prestation de livraison à domicile ne (puisse) pas être incluse dans le prix » du livre vendu au consommateur.

Il semblerait, toutefois, que le véritable problème ne soit pas la gratuité d’Amazon mais son régime de fraude fiscale. Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, après avoir accusé injustement Amazon d’avoir tué Virgin. Elle a d’ailleurs dit que les commerçant physiques sont « soumis à une concurrence déloyale de certaines grandes entreprises de type Amazon« , qui ne sont « pas soumises à la même fiscalité que les entreprises localisées physiquement en France » .

Chez DGS ce sont plutôt les filles qui lisent des livres. Elles risquent d’être tristes si ce projet de loi se concrétise, car c’est la porte ouverte au piratage… Pensez-vous que cela pourrait mettre un coup de frein à l’accès plus facile à la culture et aux livres ?

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