Le président américain Donald Trump a récemment voulu censurer une étude sur l’impact environnemental de l’exploitation du charbon. Ainsi, les scientifiques d’une quinzaine d’universités d’État et d’agences gouvernementales ont communiqué l’essentiel du résultat de leurs travaux et recherches au New York Times

 

UN RAPPORT DÉRANGEANT POUR LE PRÉSIDENT

Une des premières constatations du document, dont les recherches sont remontées jusqu’aux années 80, c’est que les États-Unis contribuent actuellement aux changements climatiques et que ses effets sont perceptibles dans tout le pays. Un pavé dans la mare pour Donald Trump quand on connaît ses positions et celles de sa majorité parlementaire qui estime « que la contribution humaine aux changements climatiques est incertaine ». Donald Trump avait d’ailleurs nommé à la tête de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) des Etats-Unis un climato-sceptique du nom de Scott Pruitt.

Cela constitue un affront certain pour le président américain, d’autant plus clair que les auteurs du rapport expliquent – données à l’appui – que « de nombreuses preuves démontrent que les activités humaines, en particulier les émissions de gaz à effet de serre, sont principalement responsables des récents changements climatiques observés ».

Une exploitation de charbon à ciel ouvert aux Etats-Unis

 

L’INQUIÉTANT VOLTE-FACE DE L’ADMINISTRATION 

Le rapport, qui attend toujours l’approbation du gouvernement pour publication, fait des projections liées au changement climatique pour les prochaines décennies sur le continent américain. Selon l’étude, les températures moyennes pourraient augmenter jusqu’à 0,35 °C, en fonction des émissions de gaz à effet de serre. Les scientifiques concluent que le réchauffement climatique observé sur le seul territoire américain est sans précédent comparé aux 1 400 dernières années.

Des explications ont été fournies par l’administration Trump. Cette dernière a officiellement justifié cette décision dans le but de passer en revue l’étude en question qui coûterait à l’État 100 000 dollars. Cependant, la revue Nature, qui a dévoilé cette censure, émet des doutes quant au fait « qu’il s’agisse d’une décision financière » alors que l’étude a « déjà dépensé une bonne partie de son budget ». Le media pense plutôt à une crainte que « ses résultats nuisent à l’industrie du charbon », dont Donald Trump désire se servir pour créer de l’emploi. Nature évoque également ses inquiétudes concernant la possibilité de voir d’autres études annulées de la sorte.

Donald Trump et le climato-sceptique Scott Pruitt
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