Une oscultation via Shutterstock

C’est une invention qui pourrait bien bouleverser la lutte contre le cancer : un traitement capable de détruire certaines cellules cancéreuses en à peine trois semaines ! La thérapie que SooCurious va vous présenter a en effet participé au processus de guérison de plus de 50 % des patients qui l’ont testée. Parmi ceux-ci, 20 % ont même vu leurs cellules cancéreuses totalement disparaître.

Le New England Journal of Medicine a dévoilé les résultats d’une étude assez hallucinante. En effet, après avoir reçu un seul traitement d’une nouvelle thérapie contre le cancer du sein, une femme a eu la bonne surprise de découvrir que sa tumeur avait disparu de sa poitrine en à peine trois semaines. Elle avait reçu la même combinaison médicamenteuse que 150 autres patients pour voir si cet essai clinique était potentiellement fonctionnel à grande échelle.

Un patient et son docteur via Shutterstock

La plupart des patients qui ont reçu ce traitement ont vu leur état de santé nettement s’améliorer. Néanmoins, aucun d’eux n’a eu de résultats aussi convaincants que cette femme. 53 % des patients ont présenté au moins 80 % de rétrécissement de la tumeur. Tumeur qui était même devenue indétectable sur 22 % d’entre eux à la fin de l’essai. Chose très rare pour des cancers d’un stade si avancé. Les médecins restent tout de même méfiants quant à l’utilisation de cette thérapie : un résultat si puissant pourrait avoir des conséquences dramatiques sur des tumeurs au cœur ou à l’intestin, par exemple.

Le traitement utilisé par les médecins était basé sur deux composites : l’ipilimumab et le nivolumab. L’ipilimumab est caractérisé, selon la Ligue contre le cancer, comme « un nouveau médicament anticancéreux destiné au traitement des mélanomes. Il s’agit d’un anticorps qui interagit avec l’antigène 4 des lymphocytes cytotoxiques [NDLR, des cellules jouant un rôle essentiel dans la réponse immunitaire] (CTLA-4) et conduit à la mort des cellules tumorales. » Le nivolumab est quant à lui un anticorps monoclonal qui gagne largement en efficacité lorsqu’il est associé à de l’ipilumumab. C’est cette combinaison qui a ainsi conduit à l’efficacité du traitement.

Pour le cas de la patiente de sexe féminin, âgée de 49 ans, dont les résultats ont été bluffants, elle possédait un mélanome ulcéré de 4,2 mm dans le dos. Mélanome qui a été retiré 4 ans avant le traitement. D’autres mélanomes avaient été repérés sur la patiente il y a quelques mois, notamment un nodule sous le sein gauche. Ce dernier était infecté par une large masse nécrotique (La nécrose est une forme de dégât cellulaire qui mène à la mort prématurée et non programmée des cellules dans le tissu vivant, comme l’explique Wikipédia).

La patiente a reçu un premier traitement combiné d’ipilimumab (3 mg par kilogramme de poids corporel) et de nivolumab (1 mg par kg), sans effets indésirables importants constatés. Quand elle est retournée 3 semaines plus tard pour poursuivre le traitement, elle a indiqué que la tumeur avait «disparu». Elle a été laissée avec une cavité, comme représentée sur le schéma ci-dessous. La tumeur avait en effet disparu, laissant place à une éruption cutanée importante. Éruption cutanée qui a alors retardé la poursuite d’un traitement redoutablement efficace.

Ce traitement est absolument dingue ! Son efficacité est tellement remarquable qu’elle pourrait être dangereuse sur certains patients. Quoi qu’il en soit, cette thérapie représente une avancée certaine dans la recherche contre le cancer et permettra certainement à de nombreux patients d’être guéris. Du moins, on l’espère. Pensez-vous que la médecine parviendra à vaincre définitivement le cancer ?

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