Loin est l’âge d’or des RPG qui a accompagné la PlayStation durant toute sa longévité. Au milieu des titans comme Final Fantasy, The Legend of Dragoon fait un peu moins parler de lui. Malgré ses défauts, c’est pourtant un jeu qui mérite que l’on s’attarde sur lui et qui occupe une place importante dans le coeur de nombreux amateurs de RPG qui se souviennent de lui comme l’un des derniers bons jeux de la première console de Sony.

 

Le jeu sort fin 1999 au Japon, mais il faudra attendre début 2001 pour le voir arriver en Europe. Sortant quelques mois après le magistral Final Fantasy IX, les joueurs trouvent en The Legend of Dragoon un autre RPG à se mettre sous la dent. Et c’est là son premier problème de popularité. Car même si le jeu a beaucoup de qualités, elles ne pouvaient que faire pâle figure suite au chef-d’oeuvre de Square. On retrouve des décors prérendus en 2D avec des personnages en 3D, des combats empruntant tous les mécanismes du genre et un scénario s’accordant quelques facilités en piochant dans les archétypes du jeu de rôle.

 

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Notre héros Dart est un jeune homme hanté par la perte de ses parents lorsqu’il avait cinq ans. Toute sa vie, il s’est entraîné pour devenir plus puissant et occire le monstre ayant tué sa famille et détruit son village. À ses dix-huit ans, il part à l’aventure à la recherche du monstre, mais se fait attaquer par un dragon. Oui, car dans le monde de The Legend of Dragoon et comme l’indique le titre, les dragons ont une place primordiale. Il se fait sauver par Rose qui deviendra plus tard l’héroïne du jeu, mais qui ne reste pour l’instant pas avec notre héros. Dart poursuit son chemin vers sa ville natale pour retrouver les siens.

Arrivé à Seles, il découvre que son village a été détruit par l’empire du Sandor et que son amie d’enfance Shana a été enlevée pour une raison mystérieuse. C’est là que l’on apprend que Dart a en sa possession un artéfact magique légué par son père qui contient l’âme d’un dragoon, conférant des pouvoirs à son porteur. Il décide de partir à la rescousse de son amie et sur le chemin recrute d’autres porteurs d’âmes de dragoon, chacun spécifique à un élément (feu, tonnerre, vent, etc.). La légende raconte qu’il y a 11 000 ans, de semblables guerriers se sont ligués pour faire renaître la légende du Dragon qui permettrait de changer le destin du monde entier.

 

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Au cours des nombreux donjons et lieux malfamés que le joueur parcourra, il affrontera son lot habituel de monstres et créatures surnaturelles grâce justement aux pouvoirs dévastateurs des porteurs d’âmes. Ces artéfacts permettent aux personnages de se transformer en dragoon et d’engranger la puissance élémentale à laquelle ils sont rattachés. Malgré son histoire d’apparence très simple, le scénario se développe de manière surprenante et le jeu ne déçoit jamais par sa diversité de décors et d’environnements. Jamais ennuyeux, The Legend of Dragoon reste intéressant d’un point de vue narratif et artistique.

Sony est loin d’avoir réussi son coup avec ce qui était à l’époque présenté comme le « tueur de Final Fantasy », mais a clairement réussi à inventer une histoire méritant le temps investi par les joueurs. Mais son problème n’était de toute façon par son scénario, mais son manque de profondeur et ses combats archaïques criblés de détails qui entravent le gameplay et l’immersion du joueur (attaque brûlante !). Les décors étaient agréables à l’oeil, ses cinématiques habilement mises en scène, mais les graphismes de ces phases de combats en 3D vous faisaient manger du polygone à toutes les sauces. Si certains anciens jeux peuvent être joués sans problème malgré leurs graphismes dépassés, jouer à TLOD ferait mal aux yeux de beaucoup de joueurs habitués à mieux.

 

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Au final, The Legend of Dragoon est un bon RPG parce qu’il contient un fond assez riche pour justifier une forme archaïque. Même s’il est parfois difficile de le faire briller à côté des géants de l’époque, les joueurs nostalgiques se souviendront avec plaisir des nombreuses cinématiques, de la direction artistique soignée et d’une narration pleine de surprises dans une quête haute en couleur. Avez-vous connu The Legend of Dragoon à l’époque des grands RPG ou étiez-vous resté sur Final Fantasy ?

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Sebrider
Sebrider
4 années

C’est le seul RPG que j’ai terminé. Il n’est pas trop long pour moi contrairement aux FF où je me perds en chemin. Je suis fan de LOD. J’avais espéré un second opus.

JU
JU
2 années

« mais les graphismes de ces phases de combats en 3D vous faisaient manger du polygone à toutes les sauces. Si certains anciens jeux peuvent être joués sans problème malgré leurs graphismes dépassés, jouer à TLOD ferait mal aux yeux de beaucoup de joueurs habitués à mieux. » On en parle de… Lire la suite »