Elles seraient responsables de 700 000 décès par an. Les super-bactéries sont un nouveau fléau mondial, qui pourrait se révéler aussi meurtrier que le cancer. Les dirigeants du monde entier ont décidé de s’entretenir pour la première fois sur cette menace.

Aujourd’hui, 21 septembre 2016, se tient une réunion inédite en marge de l’Assemblée générale de l’Onu. Alors que les sujets de santé y sont rarement abordés, l’Onu s’apprête à faire une exception. Car les super-bactéries résistantes aux antibiotiques inquiètent au plus haut niveau. Elles constituent « une vraie menace sociale », selon un responsable de l’Organisation mondiale de la santé.

 Biofilm de bactéries résistantes aux antibiotiques via Shutterstock

Biofilm de bactéries résistantes aux antibiotiques via Shutterstock

Ce nouveau fléau planétaire rend de plus en plus de maladies extrêmement difficiles à soigner. Pour lutter contre ce phénomène, une seule solution : renforcer l’encadrement des antibiotiques. C’est à cause d’un recours trop régulier aux antibiotiques que ces super-bactéries se sont développées. Les chefs de gouvernement devraient donc s’engager à communiquer davantage sur l’existence de ce phénomène et à privilégier les traitements alternatifs.

Car si rien n’est fait d’ici 2050, les super-bactéries hyper-résistantes pourrait être responsables de quelques 10 millions de morts par an à travers le monde, selon une étude britannique. C’est autant que le nombre annuel de victimes du cancer. Pour l’heure, 700 000 décès sont dus aux anti-microbiens dans le monde chaque année, dont 23 000 aux Etats-Unis.

Des bactéries via Shutterstock
Des bactéries via Shutterstock

Si ces chiffres ne sont que des estimations, ils révèlent néanmoins l’ampleur du danger. Utilisés sur les humains, dans l’agriculture et les élevages pour faire grandir les bêtes, les antibiotiques sont partout. Et les bactéries super-résistantes qui se développent chez les animaux peuvent se propager chez l’Homme.

Selon le docteur Fukuda, représentant spécial du Directeur général de l’OMS la recherche sur les antibiotiques est trop risquée en termes de retour sur investissement pour les laboratoires pharmaceutiques. Résultat : « Cela fait au moins 20 ans que nous n’avons pas vu de développement de nouvelles classes d’antibiotiques ».

La recherche sur les antibiotiques est trop risquée en terme de retour sur investissement pour les laboratoires pharmaceutiques via Shutterstock
La recherche sur les antibiotiques est trop risquée en terme de retour sur investissement via Shutterstock

Les pays scandinaves ont pris conscience du problème ces dernières années et l’ont anticipé. Ainsi, la Norvège est parvenue à « éradiquer l’utilisation des antibiotiques dans les élevages de poissons », au profit de la vaccination, se félicite le docteur. Les antibiotiques ne sont donc définitivement pas automatiques. Et si le sujet vous intéresse, découvrez comment cette bactérie défie les lois de la nature en créant de la glace à une température supérieure à 0°.

S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments