Pour beaucoup, la Silicon Valley est le centre névralgique des grandes innovations technologiques de ces dernières années mais pour les sériephiles, il s’agit surtout du nom d’une des séries à succès de HBO. Comédie aussi palpitante et hilarante, elle nous plonge au coeur des grandes entreprises technologiques pour nous faire suivre le destin de programmeurs prêts à tout pour réussir. SooGeek vous en dit plus sur cette petite pépite de la télévision américaine.

Diffusée pour la première fois en 2014, Silicon Valley nous entraîne dans la vie mouvementée de quatre programmeurs aux capacités phénoménales et à l’esprit un brin enfantin. Gilfoyle, Dinesh, Jared et Gavin font leur possible pour terminer et améliorer l’application révolutionnaire de leur ami Richard, discret mais talentueux, qui a mis au point un algorithme de compression novateur. Hébergés par Erlich, un homme rustre au coeur tendre, ils doivent protéger coûte que coûte leur invention des autres entreprises de la Silicon Valley et notamment Hooli, leur ancien employeur.

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En cherchant des investisseurs pour mener à bien leur projet, ils se lancent bien malgré eux dans des affaires d’économie et d’influence très loin de ce à quoi ils sont habitués. Un point positif tout de même : ils sont soutenus dans leur travail par Monica, partenaire associée d’un célèbre investisseur, qui croit dur comme fer au potentiel de leur algorithme. Très vite ils lancent leur propre entreprise nommée Pied Piper mais malgré des débuts prometteurs, la route est encore longue avant de connaître la réussite.

Tout en nous faisant découvrir les dessous des grandes entreprises américaines, Silicon Valley nous apporte un aspect humain et optimiste concernant les nouvelles technologies. Avec des personnages justes et sincères dont le seul but est de terminer ce qui semble être le projet d’une vie, la série s’est très vite placée parmi les plus gros succès de la fameuse chaîne télévisée. Pourtant, dans Silicon Valley, tout n’est pas toujours beau et la série se place aussi comme une satire : on s’y moque des comportements des salariés qui ne vivent que pour leur entreprise et en vantent les mérites continuellement. La critique va plus loin en dénonçant les attitudes hypocrites de certaines boîtes qui prétendent que leurs créations vont sauver le monde, ou du moins le rendre plus beau. Les personnages, eux, sont confrontés aux problèmes de monsieur Tout-le-Monde : fins de mois difficiles, doutes et peur d’échouer.

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Créée par Mike Judge (South Park : le film, Beavis and Butt-Head), la série surfe sur la tendance geek qu’on retrouve à la télévision. Mais ici, pas de clichés, ou juste un peu : nos personnages sont renfermés, binoclards pour certains et un peu déphasés quand il s’agit de relations humaines mais ils sont suffisamment développés pour ne pas tomber dans la caricature. Au fur et à mesure des épisodes, ils deviennent tous aussi importants les uns que les autres même si le personnage principal reste Richard, interprété par Thomas Middleditch (The Office, Le Loup de Wall Street).

Sans trop en faire, la série séduit aussi bien un public large aux centres d’intérêts variés que les spectateurs geek qui retrouvent un grand nombre de références à leur univers à travers les différents épisodes. Plus que de simples clins d’oeil aux fans de comics, Silicon Valley ressemble à un hommage aux grands créateurs du XXe et du début du XXIe siècle : la promotion de la série met en scène les personnages en col roulé, le doigt sur le menton reprenant la célèbre pose de Steve Jobs. Bill Gates a aussi droit à ses moments, au même titre que d’autres grands noms des nouvelles technologies.

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Avec un format de 30 minutes, la série a très vite été comparée aux autres séries geek du moment comme la célèbre Big Bang Theory à cause des relations qui unissent les personnages. Pourtant, le fait que la trame se focalise avant tout sur l’avancée de leurs recherches rapproche plus Silicon Valley d’un biopic comme le film The Social Network, la série Halt & CatchFire ou la plus légère Betas. De plus, les personnages sont portés par des acteurs talentueux comme Martin Starr, révélé dans Freaks and Geeks, qui joue à la perfection un Gilfoyle attachant, dur et sensible, passionné par sa création.

Silicon Valley se différencie aussi des autres séries sur le même thème en intégrant, petit à petit, des personnages féminins au processus de recherche des protagonistes : là où certaines créations télévisuelles sont dotées d’un casting essentiellement constitué d’hommes, la série intègre des programmeuses à ses équipes, non sans dans un premier temps, souligner l’étrangeté de leur présence dans un métier dit « d’hommes ».

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Entre humour et sujets sérieux, Silicon Valley est un réel OVNI télévisuel pourtant basé sur une trame commune à beaucoup d’oeuvres. Tout en développant des personnages attachants et amusants, Mike Judge livre une critique assez violente de l’industrie des nouvelles technologies californienne. Chez SooGeek, nous pensons que la série mérite le succès qu’elle connaît aujourd’hui, est-ce votre cas ? Si oui, selon vous, qu’est-ce qui fait de Silicon Valley une bonne série ?

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