Des scientifiques ont mis au point un robot sous-marin capable d’explorer les fonds marins sans l’aide de l’Homme. Cette invention pourrait servir dans de nombreux domaines et cartographier les profondeurs inexplorées. DGS vous explique comment fonctionne ce petit bijou de technologie ! 

Des chercheurs de l’Université d’Okayama, en collaboration avec des partenaires industriels, ont conçu un robot sous-marin autonome grâce à sa caméra 3D. Cette invention utilise pour se déplacer une technologie innovante appelée CCD (dispositif à transfert de charge) qui est un capteur photographique utilisé dans les caméras, les appareils photo numériques, les scanners, et qui traduit la lumière entrant dans le capteur en signaux électriques. Il y a donc à chaque fois 3CCD pour les différentes lumières (rouge/bleu/vert), ce qui permet d’obtenir une meilleure reproduction de la lumière et donc une meilleure définition d’image.

Pour le robot, cette technologie permet une reconnaissance des images en trois dimensions pour le rendre autonome lors de ses opérations de recherche ou de suivi sur de longues périodes sous l’eau. Avec cette technologie d’imagerie, cette innovation technologique combine également la vision stéréoscopique en temps réel et la détection sonar classique, s’ajoutant à la fiabilité de sa reconnaissance photographique.

« La navigation sous-marine avec la combinaison des détecteurs de son et d’image 3D permet à notre AUV (« Autonomous Underwater Vehicle » ou en français « Véhicule Sous-Marin Autonome ») de rechercher, suivre et repérer des cibles avec une précision de 5 mm. Nous avons prévu d’améliorer cette précision à 0,5 mm », explique Mamuro Minami, professeur diplômé de l’École de sciences naturelles et technologiques de l’Université d’Okayama.

L’Université d’Okayama souhaite affecter son robot à plusieurs applications telles que la décontamination des sols sous-marins dans les océans, les mers et les lacs ; l’exploration des fonds marins à la recherche de métaux comme l’hydrate de méthane et les métaux rares ; la maintenance des câbles sous-marins de télécommunication ; la surveillance et les enquêtes sur la vie sous-marine et son environnement ; les mines sous-marines ; la récupération des déchets et le sauvetage.

Le prototype a été testé dans une piscine de 2 m de long, 3 m de large et 75 cm de profondeur. Le robot s’est amarré avec succès en ciblant un trou de 7 cm de diamètre pour simuler une station de rechargement. « Les deux caméras du système d’asservissement visuel sont à l’avant du robot pour lui permettre de suivre les « marqueurs » d’induction optique émis par les sources de lumière situées sur la cible. Nous utilisons des algorithmes génétiques pour faire correspondre les images CCD avec des modèles 3D pour s’amarrer à la cible. En fin de compte, nous n’avons pas besoin d’accoster pour recharger. Nous pourrions utiliser la recharge par induction pour rendre la chose plus facile », dit le professeur Minami.

Cette invention est vraiment impressionnante et va permettre de mieux comprendre les fonds marins. A la rédac’, nous sommes persuadés que mieux connaître son environnement servira à mieux le protéger. Si ce robot est utilisé plus tard, nous pensons qu’il pourra être très utile d’un point de vue écologique. Il tombera nez à nez avec des spécimens aussi surprenants que ce monstre des abysses ! En sachant que l’Homme n’a parcouru que 5 % des océans, pensez-vous que ce robot fera de fantastiques découvertes ?

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