Beaucoup d’entre nous n’osent pas exprimer leur avis ou hausser le ton au bureau par peur d’éventuelles représailles… C’est pourquoi DGS partage avec vous 6 conseils qui vous aideront à faire la différence entre les situations dans lesquelles vous pouvez vous permettre de hausser le ton et celles où il vaut mieux ravaler votre fierté.

 

1. Ne dépensez pas votre énergie sur les choses inutiles

Ne pensez pas qu’accepter de fermer les yeux sur des événements mineurs soit un signe de faiblesse. Bien au contraire, il prouve une certaine maturité d’esprit. Si vous prenez un peu de recul, vous vous rendrez bien vite compte qu’un peu de vaisselle sale oubliée dans le fond de l’évier par votre partenaire, ou un collègue de bureau en retard à une réunion que vous avez organisée n’est pas si grave. En fait, vous opposer à ces personnes-là pour leur faire comprendre votre mécontentement peut même s’avérer néfaste pour vous : cela crée bien plus de stress qu’un simple évier plein de vaisselle sale.

Comment gérer les situations de ce genre ? 

« Parfois, le petit détail qui vous tracasse et dont vous aimeriez blâmer vos proches a moins d’importance que le fait de préserver la relation elle-même, explique Samantha Sutton, coach personnel à Boston et docteur en science sociale. Souvent, il vaux mieux veiller à ce que subsiste entre vous une dynamique positive en laissant passer les petits détails qui vous dérangent. »

Dès lors, comment distinguer les situations qui vous indignent seulement parce que vous êtes tatillon de celles qui sont réellement inacceptables ? « En premier lieu, explique Sutton, assurez-vous de garder votre calme et de ne pas réagir dans l’excitation du moment. Dans le meilleur des cas, cela vous permettra de réaliser que vous battre n’est pas d’une nécessité absolue. Dans d’autres cas, cela vous aidera à cibler les points que vous pourriez aborder pour que votre discours ait le plus d’impact possible, tout en restant courtois. Mais surtout, rappelez-vous que les altercations vont et viennent, mais que les relations, elles, sont durables. »

 

2. Apprenez à maîtriser « La règle de 3 »

La règle est simple : tout le monde commet des maladresses, des oublis, et même si cela vous insupporte, il faut que vous appreniez à accepter que votre entourage n’est pas parfait. En revanche, « si le même genre d’événement désagréable se reproduit par 3 fois, il est peut-être temps d’aborder le sujet avec la personne en question », suggère Peter Bregman, consultant en management d’équipe à la Harvard Business Review. Il vous est forcément arrivé par exemple de payer le restaurant à un(e) ami(e) parce que ce(tte) dernier(e) avait oublié son portefeuille. Si le problème se reproduit plus de 3 fois, il est peut-être temps de lui en parler.

Comment gérer les situations de ce genre ? 

Lorsque vous réussissez enfin à trouver le temps approprié pour aborder le sujet avec la personne, Bregman suggère d’aller droit au but. Vous commencerez par exemple votre conversation en disant : « Les trois dernières fois où nous sommes allés au restaurant, je me suis retrouvé à payer ta part en plus de la mienne. Peut-on en parler un peu ? » Cela rendra la tâche plus difficile à celui qui voudrait se défendre en prétendant que ce n’est arrivé qu’une seule et unique fois.

 

3. Evaluez à l’avance l’étendue des dégâts potentiels

Il est important d’estimer au préalable si le problème à propos duquel vous aimeriez confronter la personne est légitime ou s’il s’agit d’une simple divergence d’opinion. Si c’est une divergence d’opinion, alors vous ne pouvez vous permettre de faire des remarques sur le comportement de cette personne. C’est pourquoi Paula Brand, conseillère en gestion de carrière, suggère de commencer par déterminer qui est affecté, et dans quelle mesure, par les actes de cette personne : est-ce que cela touche ma famille, mon entreprise, moi-même ? Cela me fait-il perdre de l’argent ou du temps ? Ou alors est-ce tout simplement un problème mineur (quelle que soit la mesure avec laquelle cela vous tape sur les nerfs) ?

Comment gérer les situations de ce genre ? 

Demandez l’avis d’un ami. « Si possible, choisissez quelqu’un d’objectif, qui pourra donner du relief à votre débat et vous aider à y voir plus clair », précise Brand. Cela vous aidera sans doute à déterminer de manière objective s’il est légitime d’aller en parler à la personne concernée.

 

4. Préparez-vous à faire face à des situations difficiles en imaginant le pire scénario possible

Sachez-le, lorsque vous décidez de traiter un problème de front, vous avez autant de chances de résoudre l’altercation que de l’envenimer un peu plus. Alors avant de vous retrouver nez à nez avec la personne et débiter tout ce que vous avez sur le coeur, tentez de vraiment peser le pour et le contre de chaque conséquence que votre discussion pourrait avoir. Un exemple très simple : vous commencez à reprocher à votre moitié le fait qu’il/elle ne fait jamais la vaisselle et vous finissez sur une conversation du genre « mais où va notre relation ? ». Êtes-vous réellement prêt à remettre certains fondamentaux en cause ?

Comment gérer les situations de ce genre ? 

Faites en sorte que le ton de la conversation soit le plus plaisant possible. « L’important est de créer une ambiance dans laquelle l’interlocuteur se sent à l’aise, où il aura l’impression d’être écouté et respecté malgré vos divergences d’opinion », ajoute Bradley. « La situation idéale est celle où les partis ont tous deux la sensation d’être entendus. »

 

5. Reconnaissez que vous êtes en partie responsable

Souvenez-vous qu’il existe plusieurs façons de raconter une même histoire. En allant blâmer quelqu’un pour ses faux pas, attendez-vous à ce que ce dernier ait sa propre explication sur les dysfonctionnements dans votre relation. Si vous pensez que sa version est fausse, prenez votre mal en patience et prenez le temps, point par point, de lui demander d’expliquer son point de vue plus en détail. Vous pouvez même envisager de recourir à l’arbitrage d’un individu extérieur au conflit.

Comment gérer les situations de ce genre ? 

Si vous n’êtes pas coupable dans l’histoire, vous avez certainement malgré tout une petite part de responsabilité et vous avez pu commettre quelques erreurs. Commencez donc par reconnaître ces éventuelles erreurs : on n’est jamais parfaitement innocent. Vous pourriez par exemple modérer vos propos en débutant par « j’ai le sentiment que… », « j’ai l’impression que… », ou « il semblerait que… » plutôt que des injonctions du genre « tu as fait… ». Commencer sa phrase par « tu » ou par « vous » est peu souvent probant : cela fait naître presque instantanément chez votre interlocuteur le sentiment d’être agressé, et le réflexe est d’adopter une posture défensive. Si vous essayez d’analyser la mesure dans laquelle cela vous a affecté plutôt que de vous focaliser sur l’action elle-même, vous parviendrez peut-être à détendre l’atmosphère et cela permettra à la personne en face de vous expliquer plus clairement des éléments que vous auriez pu mal interpréter.

 

6. Trouvez le moment idéal pour aborder le sujet

Bon, supposons que vous êtes sûr à 100 % d’avoir raison et que vous n’en pouvez plus de porter ce fardeau qui vous obsède, il vous faut encore trouver le moment le plus propice pour en discuter avec la personne concernée. « Si vous êtes toujours sous le coup de l’énervement ou que le conflit vient d’apparaître, il est probable que le moment ne soit pas le plus opportun pour régler la question, prévient Brand, il est toujours plus prudent de prendre un peu de recul avant de résoudre le problème. »

Comment gérer les situations de ce genre ? 

Le timing parfait est la clé. Evitez par exemple de prendre quelqu’un en joug juste avant le repas (on n’arrive jamais à rien avec le ventre vide) ou à la fin d’une longue journée. « Quand on est fatigué, en colère, esseulé ou quand on a faim, on donne rarement le meilleur de soi », ajoute Sutton. Les moments les plus propices sont les moments de détente : au cours d’un bon repas, d’une pause café, ou d’une petite promenade autour du quartier.

 

On retient surtout que le plus important est de savoir garder son sang froid et de ne pas agir avec précipitation. À la rédac, certains ont avoué être un peu bornés et ils savent qu’ils ont des efforts à faire. Pensez-vous avoir des choses à améliorer sur la façon dont vous gérez vos conflits au travail ?

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