Cinéma et jeu vidéo ont toujours eu du mal à faire bon ménage sur consoles. Lorsque l’on parle d’adaptations de films en jeux vidéo, des dizaines d’exemples de mauvais titres viennent à l’esprit. Mais même les pires échecs de retranscription d’œuvres cinématographiques peinent à égaler ces portages bien plus hardcore : les adaptations de séries télévisées. Bon courage.

 

X. Urgences (PC)

« Jeu captivant dont l’environnement 3D extrêmement riche et la centaine de personnages uniques garantissent une immersion totale.  » Voilà comment le site officiel décrit son bébé. Evidemment, ils ne vont pas l’enterrer eux-mêmes. Mais même avec une bonne dose de recul, il est impossible de dire que ce jeu est « immersif ». La cause à des séquences de jeu fade et de nombreux temps morts, pour une durée de vie d’une douzaine d’heures. Un jeu malade.

 

IX.Buffy contre les Vampires : La Colère de Darkhul (GBA)

Adapter une série télévisée sur une console portable, surtout au vu des capacités de la GBA (à mille lieues de la puissance d’une Nintendo 3DS) n’est pas chose aisée. Comment rendre l’univers et l’ambiance d’une série de chasse aux vampires cohérents ? En faisant un jeu de plateforme à la Castelvania bien sûr ! L’idée n’est pas neuve mais le concept peut parfois fonctionner. Parfois. Buffy contre les Vampires : La Colère de Darkhul pêche par une difficulté absente, des graphismes mauvais et une platitude sans nom.

 

VIII. Dr. House (Nintendo DS)

Imaginez-vous sur un trottoir de ville avec l’envie de traverser un boulevard. Tout est silencieux, pas une voiture à 30 km à la ronde, le petit bonhomme est vert. Tout à coup, une escouade d’agents de la sécurité routière établit un périmètre de sécurité autour de vous, des ingénieurs posent des caméras avec des capteurs de mouvements à la pointe pour vous prévenir de tout véhicule approchant. En prime, trois hélicoptère effectuent des rondes pour avoir un aperçu du trafic.
Dr. House sur DS, c’est pire que ça : c’est de l’assistanat permanent alors que le jeu est déjà d’une simplicité effarante. En outre, il ne dispose d’aucune réelle qualité pour rattraper sa totale absence d’intérêt ludique.
Si ce jeu était une chanson. ==> « Dr. Houuuse, c’est pas Mickey Mouuuse. »

 

VII. Prison Break : The Conspiracy (PC, PS3, Xbox 360)

Difficile de trouver plus mauvais que la saison 4 de Prison Break, qui avait jeté à l’eau tous les espoirs de renouveau scénaristique d’une série presque morte. Prison Break : The Conspiracy l’a fait. Pourtant, le jeu partait avec une idée béton : incarner un méchant n’existant pas dans la série pour suivre les évènements de la saison 1 (la meilleure de très loin) sous un angle neuf. Malgré ce matériau intéressant, le titre ne parvient qu’à donner l’envie de s’évader de son écran. Des QTE en veux-tu en voilà, un gameplay inexistant et une histoire mal ficelée… Fox River version clodo en somme.

 

VI. Les Experts Manhattan : Le Jeu (PC)

Les Experts Manhattan : Le Jeu, ou quand la police scientifique new-yorkaise rencontre l’équipe de Fort Boyard. Pensiez-vous pouvoir participer à des enquêtes palpipantes ? Raté, vous allez faire des minijeux types « le jeu des 7 erreurs » et trouver des objets floutés dans un décors… Déduction logique zéro !

 

V. Miami Vice : 2 Flics à Miami (PC, Xbox, PS2)

Si vous appréciez l’ambiance de la série Deux flics à Miami et n’avez pas envie de tout détruire, passez votre chemin. Miami Vice : Deux flics à Miami est ce que l’on peut appeler une grosse blague. Scénario inexistant, mouvement des personnages animés par un développeur parkinsonien et bugs en tous genres rythmeront vos pas. En même temps, il suffit de jeter un oeil en bas à droite de la jaquette pour avoir un immense indice sur la qualité du jeu : l’estampille DAVILEX, ce studio légendaire n’ayant produit que des titres injouables.

 

IV. Friends : Celui qui répond à toutes les questions (PC, PS2)

Les amateurs de la sitcom Friends ont sûrement déjà été interpellé par ce jeu vidéo au titre peu évocateur. Car si les personnages principaux de la série sont bien présents sur la jaquette, ils sont quasiment inexistants sur le CD (hors lors de séquences vidéos inutiles au possible). La cause : ce jeu n’est qu’un simple quizz. Un quizz animé à la hache et dispensé d’effets. Au bout de quelques minutes de questions/réponses, l’envie d’éteindre son PC ou sa console se fait trop pressant tant la lassitude prend le pas sur le fan service.

 

III. Plus belle la vie : Le Secret du Dr. Livia (DS)

Une heure et demie de jeu. Pas plus, pas moins. Plus belle la vie : Le Secret du Dr. Livia est l’une des plus grosses arnaques de l’histoire du jeu vidéo. Pour vous donner le cadre du jeu (jeu de mot, car l’histoire porte sur un tableau. Ahah.) : vous êtes un enquêteur chargé de comprendre en quoi consiste le scénario de ce jeu. Tout, absolument tout n’a aucun rapport : on y parle d’une histoire de meurtre, d’un faux tableau et de vieux, le tout sans aucune remise en contexte. Comble absolu : le jeu coutait à sa sorti QUARANTE EUROS ! 40 euros pour 1h30 avec une mise en scène façon roman-photo ringard et des personnages paumés qui ne savent même pas de quoi ils parlent. Il devrait être interdit de pouvoir acheter ce jeu.

 

II. K2000 : la revanche de Kitt (PS2, PC)

DAVILEX, encore eux. En fait, ce mot seul suffit à décrire l’intégralité du jeu : DAVILEX. Quoique, David Hasseloff aussi. Si ça se trouve ils sont homonymes. DAVILEX sont des fans inavoués de David Hasseloff et ont décidé que tous leurs jeux soient dignes de son talent. CQFD.

 

I. Derrick : Meurtre dans un parterre de fleurs (PC)

Saviez-vous que depuis l’annonce par France 3 de l’arrêt de diffusion de la série Derrick le 25 mai 2013, le taux de prise de somnifères a plus que triplé en France ? Le 25 mai est d’ailleurs l’occasion pour de nombreuses associations d’insomniaques de se retrouver autour des meilleurs épisodes de Derrick. Et pour clore leur soirée, ils s’essayent au magnifique jeu PC Derrick : Meurtre dans un parterre de fleurs. Car le titre a réussi à battre la série télé sur son propre terrain. Ils vendent du rêve, du vrai, et des cauchemars aussi.

 

En termes de nullité, difficile de battre la grande majorité des adaptations de séries télé en jeux vidéo. Heureusement, il subsiste quelques rares titres qui parviennent à rehausser le niveau (Xena: Warrior Princess – The Talisman of Fate sur Nintendo 64 pour un exemple rétro et plus récemment The Walking Dead de TellTale). De manière générale, si vous tombez nez à nez avec une jaquette affublé d’un nom de série, fuyez. Et si un jour on vous donne un K 2000, ce qui est fort probable vu que tout le monde veut s’en débarrasser, trollez quelqu’un en lui faisant croire que vous l’avez acheté pour lui.

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