14 600 personnes sans domicile fixe

Un sans-abri dormant sur le banc d'un parc via Shutterstock
Un sans-abri dormant sur le banc d’un parc via Shutterstock

C’est le chiffre recensé en 2006 par l’Insee, quand on en recensait 9 000 en 1999. L’Insee n’a pas encore réactualisé cette donnée, mais elle est déjà très éloquente. Les sans-abris n’ont aucun toit pour se protéger du froid, et se voient contraints de dormir à l’extérieur, ou dans un lieu non prévu pour l’habitation (métro, gare, cave, cage d’escalier, chantier, parking, centre commercial…).

 

La durée de vie des SDF est de 49 ans

Un sans-abri via Shutterstock
Un sans-abri via Shutterstock

Manque d’hygiène et de sommeil, errance prolongée, violence… La moyenne d’âge au décès des personnes sans domicile est d’environ 49 ans, quand celle de la population française est de 77 ans. Les principales causes du décès identifiées : les morts violentes (20 %), notamment par intoxication accidentelle (2,9 fois plus de décès que chez le reste de la population), les noyades accidentelles et les homicides (2,9 fois plus fréquentes que chez le reste de la population), et surtout, l’exposition à un froid naturel excessif (35 fois plus de morts que chez l’ensemble des Français). 18 % des décès sont dus à des tumeurs, 11 % à des maladies cardiovasculaires, et 7 % à des maladies liées à l’appareil digestif. Le collectif Les Morts de la Rue a recensé 498 décès de sans-abris en 2014, chiffre certainement inférieur à la réalité.

 

1/3 des personnes sans logement en Île-de-France présente un trouble psychiatrique sévère

Une femme faisant la manche via Shutterstock
Une femme faisant la manche via Shutterstock

En plus des difficultés physiques, les troubles de santé mentale touchent très fréquemment les sans-abris. Le Samu social a mené une enquête en 2009 qui a révélé que près d’un tiers des personnes sans abri souffre de problèmes psychiatriques. 13 % sont atteintes de troubles psychotiques, 12 % de troubles anxieux, 7 % de troubles sévères de l’humeur (dépression grave), et 15,5 % de troubles non sévères de l’humeur (dépression légère ou modérée). Ces symptômes touchent des personnes isolées, mais aussi des adultes en famille (29 % sont atteints au moins d’un trouble sévère), particulièrement des jeunes mamans.

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