À Rajat Ampat, une région isolée de l’Indonésie, un bateau de croisière d’une société britannique a percuté et endommagé des récifs coralliens uniques, aux écosystèmes parmi les plus variés de la planète. Un archipel paradisiaque de Papouasie Occidentale dans lequel il n’aurait jamais dû s’aventurer.

 

Que s’est-il passé ?

Cette mésaventure s’est déroulée le 4 mars dernier aux abords de Kri, une des 1 500 îles de Raja Ampat. Pendant la marée basse, le paquebot Caledonian Sky qui transportait 102 passagers et 79 membres d’équipage a heurté des récifs paradisiaques bien connus des plongeurs et des amoureux de la nature. S’il a été remis à flot par un remorqueur après y avoir été bloqué, les 4 200 tonnes du bateau de croisière ont tout de même endommagé quelques 13 500 mètres carrés de récifs coralliens. Un faux pas qui pourrait coûter plus de 15 millions d’euros de restauration à en croire Ricardo Tapilatu, chercheur océanographe à l’Université de Papouasie.

 

« Une très grande perte »

« Les dommages causés par les ancres de bateau comme celui-ci sont déjà suffisamment graves, mais le blocage d’un paquebot dans les récifs atteint un niveau jamais égalé », affirme Stay Raja Ampat, un site internet proposant aux touristes des logements chez l’habitant. Avant de poursuivre avec indignation sur sa page Facebook : « Comment cela a-t-il pu arriver ? Est-ce un enfant de 12 ans qui était aux commandes ? ». En effet, si cette péripétie est un désastre pour cette merveille naturelle, c’est l’industrie touristique locale, très dépendante des merveilles de la nature à Raja Ampat, qui est directement touchée.

Le directeur de l’agence de tourisme de Raja Ampat, Yusdi Lamatenggo, a confirmé l’accident dans l’archipel situé à la limite de l’océan Pacifique et l’océan Indien. Le paquebot, qui navigue entre l’Amérique et l’Asie, a pénétré dans une zone qu’il n’aurait jamais dû franchir en raison de la présence de récifs coralliens uniques. Le gouvernement indonésien a d’ailleurs indiqué qu’il évaluait les dommages et exigerait des compensations à l’exploitant du bateau, à savoir la compagnie Noble Caledonia basée en Grande-Bretagne.

Îles de Raja Ampat
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