Face à l’échec scolaire, au sentiment d’exclusion des élèves, de nombreuses parents et professeurs se tournent vers des modes d’éducation et d’apprentissages alternatifs. Ici et là, des initiatives naissent pour favoriser le rapprochement avec l’élève pour l’encourager à développer ses capacités. En France, un collège vient d’intégrer une nouvelle notion à son programme, celle de la méditation.

Il y a quelques temps, nous vous parlions d’un collègue américain qui avait instauré des cours de méditation, remplaçant les heures de colles par un instant dédié à l’élève et à son bien-être. Récemment, c’est un collège français qui a décidé de revenir sur ses techniques punitives, lesquels n’ont jamais réellement fait leurs preuves. Cette solution alternative vient de l’idée qu’un enfant turbulent le restera si son état de nervosité n’est pas traité : que ce soit face aux autres élèves, à la pression scolaire ou à la situation familiale, les jeunes étudiants ont de nombreux raisons expliquant leur manque de concentration en classe.

Le collège Charles-de-Gaulle de Jeumont, dans le Nord, a donc instauré la méditation dans la liste de ses mesures disciplinaires. Une technique fructueuse d’après l’une des professeurs de Français de l’école, Marie-Aude Lanniaux : « Le but, c’est d’amener du positif dans cette heure normalement dévolue à la sanction (…) J’ai remarqué que des élèves réfractaires à tout (l’apprentissage, l’autorité) se révélaient plutôt réceptifs. Certains se montrent plus apaisés, soulagés. A part une jeune fille qui avait du mal à lâcher prise, tous les élèves se prennent au jeu. Quant au cours, il se passe bien mieux. Les élèves sont plus attentifs. »

A l’origine du changement, Marie-Aude Lanniaux est aussi responsable du réseau Foquale (Formation, qualification, emploi) qui tente de trouver des solutions pour les élèves décrochant du système scolaire. Elle n’en est pas à son premier projet du genre puisque depuis deux ans, elle débute ses semaines de cours en imposant 5 à 10 minutes de relaxation à ses étudiants. Cette technique n’est pas nouvelle est est déjà bien implantée dans les pays nordiques ainsi qu’aux États-Unis où la preuve a été faite que les élèves en ressortaient beaucoup plus réceptifs.

Reposés, les enfants sont plus aptes à se concentrer sur ce qu’on leur demande et diminuer les heures de colles participe aussi à les rassurer quant à leurs capacités ainsi qu’à amoindrir leur culpabilité. Bien évidemment, la séance n’est pas seulement réservée aux élèves turbulents et reste ouverte à qui souhaiterait profiter de quelques minutes de relaxation.

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