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Saviez-vous que même les dieux de la Mort doivent aller à l’école avant de faucher nos âmes ? C’est en tout cas ce que l’on apprend dans Soul Eater. Ce manga décalé aux graphismes surprenants vous invite sur les bancs de l’école la plus sombre (mais aussi la plus drôle) qui soit. Entre deux cours et quelques monstres à éliminer, plongez dans l’univers de ce shonen pas comme les autres signé Atsushi Okubo. 

Shibusen est une école pour le moins surprenante. Entre ses murs sont formées les prochaines générations de Meisters (des combattants spécialisés dans le fauchage d’âme) et d’armes démoniaques. Dirigée par le Maître Shinigami alias le dieu de la Mort, Shibusen a été fondée pour proposer un enseignement de qualité mais aussi pour lutter contre le Grand Dévoreur, monstre qui faillit plonger le monde dans le chaos. Le manga suit 3 Meisters en devenir, Maka Albarn, Black Star et Death the Kid. Ils doivent alterner entre cours et missions d’élite pour protéger Shibusen des nombreuses menaces qui planent sur elle. Pour cela, ils peuvent compter sur leurs armes respectives : Soul Eater Evans (un jeune homme pouvant se changer en faux), Tsubaki Nakatsukasa (une jeune femme capable de se transformer en grappin faucheur) et les jumelles Patty et Liz Thompson (qui peuvent devenir 2 pistolets). Ils seront par la suite rejoints par Crona et Ragnarok.

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Soul Eater est le deuxième manga écrit et dessiné par Atsushi Okubo, mais c’est le premier à connaître un succès planétaire. Edité par Square Enix entre 2004 et 2013, il compte 25 tomes. Comme plusieurs mangas avant lui, on trouve à l’origine de Soul Eater 3 one-shots présentant chacun des duos vedettes du futur manga. En 2003, Atsushi Okubo parvient à faire publier ces trois essais dans deux magazines différents. Suite au bon accueil des lecteurs, le mangaka se lance dans la création de la série. Les 3 one-shots constituent d’ailleurs la majorité du tome 1 du manga et permettent d’introduire et de lier entre eux les différents duos. Des duos qui, en plus d’être assez puissants, sont drôles.

Alternant entre school life et action, le manga est un shonen assez classique dans son fond, rythmé par de nombreuses scènes de combat entrecoupées de situations rocambolesques et de dialogues très drôles. Cependant, sa forme est quant à elle atypique. Le trait d’Atsushi Okubo est particulier, tout comme l’univers qu’il dépeint dans ses illustrations. Celles-ci sont généralement composées d’éléments abstraits mélangés à des couleurs vibrantes, le tout créant un univers pop aussi déroutant que décalé. Dans le manga, ses dessins composés de traits intenses et d’expressions faciales exagérées font résonance à l’un des points forts de la série : la folie. Le Grand Dévoreur qui a failli ravager le monde était fou, et d’autres personnages tout au long de l’histoire vont être affectés par cette folie. Si le trait peut en dérouter plus d’un dans les premières pages, l’œil s’y fait assez vite et on est par la suite emporté par son dynamisme. Un trait puissant qui est au service d’une histoire truffée de références.

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Pour montrer leur valeur, les apprentis doivent faucher des âmes. Seulement, ils ne s’attaquent quasiment pas aux humains. Leurs victimes sont donc des monstres. Et cela tombe bien car tous les méchants de la série ainsi que certains personnages secondaires sont inspirés par des créatures phares des films d’horreur. Araignées, serpents, sorcières, momies, loups-garous et savants fous sont ainsi caricaturés et changés en adversaires redoutables aux méthodes de combat plus surprenantes les unes que les autres. Nos 3 duos de combattants côtoient même, grâce à de petites références cachées, des légendes de l’horreur comme Jack l’Éventreur, Freddy Krueger, la terrifiante Sadako, le Ragnarok, les Dieux anciens imaginés par Lovecraft ou encore Jack O’Lantern.

Soul Eater a également eu droit à une adaptation en anime comprenant 51 épisodes. C’est d’ailleurs la version animée qui va permettre à la série de gagner en popularité au Japon. Avec le succès des 2 versions, d’autres éléments dérivés voient le jour : l’artbook Soul Eater Soul Art, 3 jeux vidéo uniquement disponibles au Japon et enfin un manga spin-off plus axé sur la vie à Shibusen, Soul Eater Not ! 

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Si son style graphique a de quoi en rebuter plus d’un, Soul Eater est pourtant une oeuvre phare du catalogue de Square Enix. En mêlant de nombreuses références aux classiques de l’horreur à l’ambiance studieuse d’une école classique, le manga donne un coup de punch au genre et parvient même à rendre la Mort drôle avec le personnage de Maître Shinigami. Malgré l’aspect parfois très sombre de l’histoire, le manga est prenant et accessible aux jeunes faucheurs de pages comme aux vétérans dévoreurs de mangas. Avez-vous déjà lu ou vu Soul Eater ?

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