Une étude concernant l’alimentation des loups vient d’être publiée : il semblerait que ces canidés se nourrissent de plus en plus du bétail et des ordures laissées par l’Homme, et donc ne chasseraient plus pour pour survivre. Et ils ne sont pas les seuls animaux dans cette situation. Quelles conséquences pour le monde animal face à ce nouveau mode de consommation ?

Éloignement du comportement prédateur 

Aujourd’hui, les aliments humains représentent déjà 32 % de la nourriture des loups gris du monde entier. Si ce chiffre pourrait s’accroître dans les prochaines années, il risque surtout d’affecter les comportements sociaux des animaux et de les éloigner génétiquement de leur caractère prédateur.

Des observations qui posent aujourd’hui question. Est-ce qu’un « loup domestique » verra le jour dans quelques années ? Certains n’en sont pas convaincus. A l’exemple de Robert Wayne, biologiste en évolution et expert en génétique canine à l’Université de Californie de Los Angeles. Il affirme que : « nourrir les loups d’aliments d’origine humaine est plus susceptible de les tuer qu’autre chose. La solution la plus optimale n’est pas la domestication, mais la restauration de leur habitat et de leurs proies naturelles dans des endroits où ils peuvent éviter les humains, le bétail et les ordures ».

Le cas des dingos

En 2014, des scientifiques étudient une population de dingos, ces chiens sauvages du désert de Tanami au nord de l’Australie, afin d’analyser leur alimentation. Celle-ci révèle que la quasi-totalité des ingrédients proviennent d’une déchetterie. Par conséquent, la malbouffe ingérée par les animaux les rend gras et moins agressifs, mais surtout susceptibles de s’accoupler avec des chiens dits « non-sauvages ». Le plus surprenant reste la découverte d’un ensemble de deux gènes distincts des autres dingos laissant supposer la possibilité de création d’une nouvelle espèce.

Chez les autres animaux ?

Des biologistes australiens se sont penchés sur ce phénomène chez d’autres grands carnivores. Et les conclusions étonnent ! Au Gujarat, à l’ouest du pays de l’État indien, les lions tuent et mangent le bétail des populations à proximité. Cette façon de s’alimenter a des impacts sur les bêtes puisqu’elles sont plus dociles envers les humains. A tel point que les touristes peuvent se déplacer à pied, sans inquiétude, dans le parc national de Gir. Autre exemple stupéfiant, celui des renards roux d’Israël qui, à force de se nourrir des restes des hommes, réduisent progressivement leur domaine vital, c’est-à-dire l’espace dans lequel ils peuvent répondre à leurs besoins primaires.

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