Notre planète subit incontestablement le réchauffement que nous lui imposons. Depuis la première révolution industrielle, les activités humaines ont émis de titanesques quantités de CO2 dans l’atmosphère. Désormais, l’heure est à la réparation de ces dégâts. Mais est-ce seulement possible ? SooCurious tente de répondre à cette question.

 

Le XIXe siècle est marqué d’innovations successives, de grandes avancées qui ont permis à l’Homme de maitriser son environnement et de l’exploiter. Trop, semble-t-il. Car la quantité de CO2 émise en moins de 200 ans a un impact dévastateur dont nous comprenons aujourd’hui l’ampleur : trop de dioxyde de carbone accentue l’effet de serre, celui-là même qui retient une partie du rayonnement solaire. C’est ce phénomène qui permet à la Terre d’avoir une température moyenne de 15 °C quand elle ne serait que de -18 °C sans lui. Mais trop d’effet de serre a un effet contre-productif et réchauffe notre planète bien au-delà du niveau idéal. Conséquences de ce surplus de gaz : la température augmente sensiblement et dégrade l’environnement, causant une montée des eaux menaçante et la disparition de nombreuses espèces, animales comme végétales. Ainsi, on estime que les activités humaines auraient contribué à augmenter la température moyenne de la Terre à hauteur de 0,85 °C depuis 1850.

Un schéma expliquant comment se produit le réchauffement climatique via Shutterstock

Face à cet emballement climatique, d’aucuns n’imaginent pas qu’il existe des solutions et annoncent d’ores et déjà la fin à venir de l’Humanité. D’autres, comme les chefs d’Etat du monde entier, tentent de limiter le processus dans l’espoir de gagner du temps. Enfin, une poignée de scientifiques rêvent qu’il soit encore possible d’inverser le phénomène désastreux auquel nous sommes confrontés. Tout semble d’ailleurs indiquer qu’il faudra en passer par là, puisque selon les chercheurs, même en stoppant totalement nos émissions de CO2 dès aujourd’hui, les dégâts déjà causés auraient un impact sur la planète durant des dizaines, voire des centaines d’années.

Indéniablement, il faut donc tenter de réduire le CO2 présent dans notre atmosphère, et certains ont déjà quelques idées intéressantes. Parmi les solutions avancées, l’une d’elles consiste à injecter des particules d’aérosols sulfatés dans l’air. Celles-ci absorberaient alors les rayons du Soleil. Mieux, elles les renverraient vers l’espace, ce que la planète fait déjà, mais à hauteur de 30 % seulement. Reste que ces aérosols augmentent aussi le trou dans la couche d’ozone… Combattre le mal par le mal, voilà qui n’annonce rien de bon.

 

Le réchauffement climatique entraîne la fonte des glaces : 

Autre solution : se servir de nos océans. Ceux-ci sont déjà d’incroyables capteurs de CO2 puisqu’on estime que depuis 1800, le tiers des émissions de dioxyde de carbone dues aux activités humaines ont été absorbées par les océans. Une des idées avancées consisterait à augmenter le niveau de fer des eaux du globe pour accroitre la taille du phytoplancton, un végétal microscopique abondant, nutriment de base de nombreuses espèces sous-marines. En grossissant, le végétal absorberait alors plus de CO2. Mais certaines études, comme celle menée notamment par le CNRS, ont prouvé qu’une telle solution chamboulerait considérablement la chaîne alimentaire des océans et augmenterait également la production et la sédimentation de coquilles de carbonate de calcium, qui sont sources de dioxyde de carbone à long terme.

Notre salut pourrait donc passer par une autre solution, celle avancée par Allan Savory. Ce biologiste et écologiste zimbabwéen a travaillé de nombreuses années sur la lutte contre la désertification. Son idée est de faire paitre des troupeaux d’animaux sur de petites parcelles de pâturages situées sur des terres arides. Les bêtes tasseraient alors le sol sur lequel elles se trouvent, augmentant sa rétention d’eau. La théorie d’Allan Savory prévoit dès lors que le territoire concerné devienne de plus en plus propice à la végétation. Celle-ci, en prospérant, absorberait plus de CO2, luttant contre l’effet de serre et permettant d’enrayer le réchauffement climatique. Ainsi, certains scientifiques estiment qu’en soignant 50 % des zones désertiques du globe grâce à cette méthode, la Terre pourrait, à terme, retrouver son niveau de CO2 d’avant l’ère industrielle.

 

Le biologiste Allan Savory :

 

Des scientifiques estiment qu’en soignant 50 % des zones désertiques, nous pourrions retrouver le niveau de CO2 d’avant l’ère industrielle

Ces solutions au réchauffement climatique restent, bien entendu, théoriques. Mais pour entrevoir une résolution au désastre écologique, l’Humanité devra assurément tester ces idées, les mettre en pratique, peut-être même en combiner certaines. Restera alors à espérer que le processus peut être endigué. Si l’écologie vous intéresse, découvrez également comment un Etat autrichien produit toute son électricité à partir d’énergies renouvelables. Pensez-vous que le réchauffement climatique puisse être endigué, ou estimez-vous au contraire que l’Humanité a déjà scellé son destin ?

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