La série d’epic fantasy commencée en 2007 par Patrick Rothfuss fait depuis énormément parler d’elle dans le monde de la littérature fantastique. Encensé par des géants comme Orson Scott Card, Neil Gaiman ou George R. R. Martin, The Kingkiller Chronicle s’est fait remarquer par la qualité de son style, la musicalité de son écriture et une histoire captivante de la première page à la dernière. Lumière sur l’une des nouvelles grandes sagas de la fantasy.

 

Patrick Rothfuss est né en juin 1973 dans le Wisconsin (centre-nord des États-Unis) et se dirige après une enfance plongée dans la littérature vers des études d’anglais. Il sort de l’université avec son master en 1999 et devient enseignant pendant quelque temps avant d’être reconnu pour un passage du roman qu’il prépare encore lors du Writers of the Future en 2002. Le passage en question fait en fait partie du deuxième tome de la saga en cours et suffit à Rothfuss pour vendre son roman encore en cours d’écriture à un éditeur. Le premier livre, The Name of the Wind sort en 2007 et récolte le Quill Award puis le Alex Award.

 

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En quelques mois, Rothfuss réussit à réunir une énorme communauté de fans qui se passionnent pour son oeuvre pourtant jeune et courte. Les accolades de nombreux grands écrivains du genre font ensuite exploser sa popularité. George R. R. Martin, l’auteur de A Song of Ice and Fire (adapté sous le nom de Game of Thrones par HBO) raconte avoir lu le livre en une journée, en étant resté jusqu’à l’aube pour le finir et qu’il n’en peut plus d’attendre la suite. Orson Scott Card, auteur légendaire de la saga des Ender’s Game précise qu’aucun mot dans les sept cents pages du livre n’est de trop et qu’il incarne la nouvelle génération à lui tout seul.

Force est de constater une fois le livre en main qu’il ne vole pas ses lauriers. Malgré quelques personnages qui manquent de relief et un héros un peu trop parfait de prime abord, le reste est un sans fautes. L’écriture est limpide, les pages défilent sans que le lecteur ne s’en rende compte et le récit le propulse dans son monde dès la première page. Les livres sont narrés par Kvothe. Ou du moins c’est sous ce nom qu’il se présente, car il en possède des dizaines suivant les régions qu’il a visitées et les personnes rencontrées. Il ne narre pas son histoire directement, mais via un chroniqueur qui relate les exploits chantés par Kvothe. Il construit son propre mythe au fur et à mesure des livres.

 

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Il racontera d’abord son éducation au sein du peuple des Edema Ruh qui gagnent principalement leur vie en étant comédiens et en racontant des légendes. Une enfance au milieu de bardes qui lui font apprendre des histoires du monde entier. Il rencontrera ensuite un arcaniste qui lui enseignera des bases de science et de magie qui ressemblent un peu à de l’alchimie dans la mesure où il s’agit surtout de lier deux éléments et d’équilibrer les énergies pour les transformer en quelque chose d’autre. Mais Kvothe se passionne pour une des autres facultés de l’arcaniste : connaître le véritable nom des choses, ce qui lui permet ensuite de maîtriser leurs pouvoirs.

C’est ce concept qui donne son titre au premier livre. Kvothe est à la recherche du nom du vent. Si son enfance est fascinante et son adolescente teintée d’humour et de mystère, sa vie adulte est bien plus sombre, pleine de morts et de pauvreté. Mais que ce soit d’un côté ou de l’autre, Rothfuss donne vie aux personnages avec une habileté déconcertante. Le deuxième livre, The Wise Man’s Fear, nous en apprend davantage sur sa vie pleine de rebondissements, de ses enseignements, mais aussi de son arrestation par l’autorité religieuse ainsi que certains de ses voyages. Un deuxième volume encore plus apprécié que le premier et qui fait du troisième tome de la trilogie l’un des plus attendus du monde de fantasy.

 

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Pas de doute, The Kingkiller Chronicle est l’une des nouvelles sagas sur lesquelles il faut compter. Si on souligne la beauté de l’écriture de Rothfuss, on regrettera cependant un manque de dynamisme certain au long du récit. C’est agréable à lire, tout est intéressant, mais on est rarement pris au coeur de l’action, ce qui peut rebuter ceux qui s’attendent à avoir une énième série de livres de batailles gigantesques.

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