Alors que le glyphosate n’en finit plus de faire parler de lui depuis plusieurs semaines, le gouvernement a annoncé que ce désherbant sera interdit en France « d’ici la fin du quinquennat ». 

UN ENJEU SCIENTIFIQUE ET POLITIQUE

Il est au centre de toutes les attentions depuis de nombreux mois, et son interdiction d’ici 2022 en France vient d’être décidée par le gouvernement. Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, en a fait l’annonce ce 25 septembre. Le glyphosate est un désherbant présent dans le produit Roundup de la marque Monsanto, et il est classé comme « cancérigène probable » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Aux Nations Unies via l’OMS donc, on semble connaître les risques mais visiblement pas du côté de l’Union Européenne qui se prononce en ce moment même sur le sujet, puisque la Commission européenne a proposé en juillet dernier le renouvellement pour dix ans de la licence du glyphosate, qui expire fin 2017. La France s’est prononcée à ce sujet et a fait savoir qu’elle s’opposera à cette proposition de renouvellement.

Le Roundup, produit phare de la marque Monsanto.

UN PRODUIT DÉJÀ INTERDIT QUI DIVISE

En effet, il faut savoir que l’utilisation du glyphosate est interdite pour les collectivités, en matière d’usages non agricoles et l’utilisation par les particuliers sera prohibée à compter du 1er janvier 2019. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a également rappelé l’opposition de la France à la proposition de la Commission de réautoriser le glyphosate dans l’Union européenne pour dix ans justifiant « une durée trop longue compte tenu des incertitudes qui subsistent sur ce produit ».

« La justice et l’Histoire nous rattraperont si rien n’est fait »

Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, dans Ouest France.

Des divisions subsistent au sujet du désherbant si l’on écoute les propos du ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, qui avait suggéré la semaine dernière que la France propose tout de même de prolonger de « cinq à sept ans » l’autorisation de l’usage du désherbant controversé au sein de l’UE, au lieu des dix ans. Le ministre va dans le sens des agriculteurs qu’il représente, car ces derniers ne souhaitent pas se passer de ce désherbant néfaste.

Malgré tout et pour conclure son propos, le Premier Ministre a rappelé, via un communiqué que « le Gouvernement réaffirme son engagement d’obtenir avant la fin du quinquennat des progrès significatifs vers l’interdiction de l’usage des substances dangereuses et vers une agriculture moins dépendante aux pesticides« .

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