Au quatre coins du monde, des scientifiques ne cessent de travailler d’arrache-pied et de repousser les limites de la technologie pour assurer un peu plus notre sécurité. Dans cette optique, des chercheurs viennent de mettre au point un laser révolutionnaire qui permet de détecter à distance la présence de gaz toxiques dans l’air. Bienvenue dans le futur !

Développé par des chercheurs de l’U.S. Army et par des scientifiques de la Duke University, ce laser high-tech met en lumière une toute nouvelle technologie. Ainsi, il est à même, pour la première fois au monde, de distinguer un type de gaz d’un autre avec beaucoup plus de précision que n’importe quel autre capteur actuel et ce, même lorsqu’il s’agit de mélanges de produits chimiques similaires, le tout à la pression atmosphérique normale. Les capteurs à térahertz sont utilisés depuis des décennies pour déceler des traces de gaz mais essentiellement dans une atmosphère relativement sèche et à basse pression (espace ou laboratoires) : il s’agit donc d’une révolution !

Les chercheurs ayant travaillé sur ce laser révolutionnaire affirment qu’il pourrait être utilisé pour déterminer les sous-produits radioactifs d’accidents nucléaires, pour la surveillance à distance des cheminées ou des usines afin de repérer des signes de pollution ou, bien évidemment, pour détecter la présence d’armes chimiques. Selon Henry Everitt, un chercheur de l’U.S. Army et professeur à la Duke University, « cette technologie pourrait être utilisée autour d’une base militaire comme mur d’enceinte nouvelle génération, agissant à la manière d’un filtre géant qui empêcherait toute pénétration de gaz toxiques », par exemple.

Cette technique de détection se base sur les térahertz, un ensemble d’ondes électromagnétiques s’étendant de 100 GHz à 30 THz, également appelés rayons T. Sur le spectre électromagnétique, ces « T-rays« , qui sont également utilisés en médecine (pour détecter les tumeurs) et pour la sécurité dans les aéroports, se situent juste entre les micro-ondes et l’infrarouge. Ainsi, une fois projeté sur une molécule de gaz, le faisceau à térahertz produit un spectre d’absorption caractéristique de « l’empreinte digitale », à la manière des lignes d’un code-barres.

Cela dit, aussi prometteur soit-il, ce laser n’en est qu’à ses débuts. En effet, ayant réussi à prouver l’efficacité de la technique de faisceau à térahertz, les chercheurs vont désormais devoir se pencher sur la conception d’un modèle moins encombrant : c’est que l’actuel engin pèse tout de même une tonne ! Enfin, bien qu’ils aient initialement prévu de se concentrer sur la détection de gaz toxiques industriels comme l’ammoniac, le sulfure de carbone et l’acide nitrique, les scientifiques expliquent que l’étape suivante est de développer le laser actuel pour qu’il soit à même de reconnaître n’importe quel type de gaz.

Cette innovation est très encourageante ! Nous, on félicite ces chercheurs sans qui aucune de ces inventions ne verrait le jour et on a hâte de voir ce laser en action. Pensez-vous que l’on sera un jour capable de détecter n’importe quel type de gaz toxique avant même que les populations ne soient exposées ?

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