L’Oréal a trouvé une solution plus rapide et plus éthique pour tester ses produits : l’impression 3D de peau humaine. Pour s’assurer de la qualité et de la performance de ses produits, la marque française a établi un partenariat avec Organovo, une entreprise spécialisée dans l’impression 3D de tissus humains, pour effectuer ses tests dermatologiques. Une très bonne nouvelle qui devrait en inspirer plus d’un.

Depuis 2013, L’Oréal a décidé de ne plus tester ses produits sur des animaux. En effet, pour bannir cette pratique l’entreprise teste l’ensemble de ses produits grâce à des échantillons de fragments de peau donnés par des patients ayant effectué de la chirurgie esthétique. Les morceaux de peau sont alors récupérés pour être ensuite décomposés en cellules qui seront exposées à des signaux biologiques imitant ceux de la peau vivante. L’entreprise fait également des tests sur de l’épiderme humain reconstitué et cultivé en laboratoire. Mais ces installations prennent beaucoup de place, plus de 100 000 petits carrés d’échantillons de peau de 0,5 centimètre sont produits, soit 5m2 de peau par an. Dans ces laboratoires, neuf variétés de peaux d’ethnies et d’âges différents poussent pour représenter l’ensemble de la population. Mais cette technique ingénieuse n’est pas assez performante pour répondre à l’ensemble des besoins du groupe.

Le plus grand groupe français de cosmétiques a développé un partenariat avec la jeune entreprise Organovo, spécialisée dans le domaine des technologies et du développement de tissu humain imprimé en 3D. L’objectif de cette association serait de réduire le temps de fabrication de tissus, avec des échantillons immédiatement disponibles et utilisables avec des réactions proches de la peau naturelle. Avec ce partenariat, L’Oréal espère accélérer et automatiser la production de peau dans les 5 prochaines années.

La technologie de bio-impression 3D d’Organovo permet de compléter le travail de L’Oréal, qui consacre depuis plus de 30 ans sa recherche à la reconstitution de peau afin de répondre à ses besoins en matière de tests dermatologiques. Cet appareil utilise une paire de tête d’impression, une pour placer des cellules humaines, l’autre pour fabriquer une matrice d’hydrogel. Ce processus beaucoup plus rapide permet de créer des échantillons de peau en plus grande quantité et d’automatiser la production. La bio-impression va permettre à l’Oréal d’évaluer la performance, la qualité et la sécurité de ses produits mais aussi de s’ouvrir au monde de la technologie.

Quelle idée brillante ! À la rédaction, on apprécie l’initiative de L’Oréal qui cherche une solution efficace pour abolir l’utilisation affligeante d’animaux afin de tester nos cosmétiques. On espère qu’elle en inspirera plus d’un ! Pensez-vous que les autorités devraient être plus sévères concernant les tests sur les animaux ?

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