Trouver la bonne contraception est une tâche compliquée pour n’importe quelle femme. Des chercheurs ont pourtant réussi à reproduire les effets d’une pilule contraceptive dans un implant contrôlable à distance. L’idée peut paraître folle mais le dispositif évite aux femmes d’oublier leur contraception. Mais ce n’est pas tout, elles peuvent l’arrêter elles-mêmes lorsqu’elles décident d’avoir un enfant. DGS vous en dit plus sur cette technologie miniature qui pourrait faire des heureuses.  

Ce projet est assez déroutant et pourtant ce nouvel implant risque de faire beaucoup parler de lui. Ce dispositif aurait les mêmes effets que certaines formes de contraception orale et pourrait durer 16 ans. L’implant serait placé dans le bras, le ventre ou les fesses et délivrerait des doses quotidiennes de lévonorgestrel, une hormone utilisée dans la pilule du lendemain. Cette dernière est un contraceptif d’urgence et peut provoquer un avortement.

Une femme avec des pilules contraceptives via Shutterstock

Le dispositif serait implanté dans le bras par le gynécologue comme un implant ordinaire. Mais à la différence de ce dernier, le contraceptif serait muni d’une télécommande que l’utilisatrice aurait à disposition. L’implant contiendrait une puce, une batterie et un système électronique. Ainsi la femme pourrait contrôler ce dispositif à sa guise. Si celle-ci veut, par exemple, arrêter sa contraception pour tomber enceinte, elle n’aurait alors qu’à stopper la libération des hormones.

Robert Langer est le co-créateur de ce petit bijou. Son invention est une technologie prometteuse. Ce système est basé sur la pré-programmation, lorsque le moment est venu un petit courant électrique fait fondre la calotte métallique qui contient l’hormone et celle-ci se libère dans le sang. Ainsi cet implant devrait durer 16 ans, avec tout autant d’efficacité. Mesdames, pour la contraception, plus besoin de passer tous les ans chez le gynécologue !

Une femme chez son docteur via Shutterstock

Cependant, le dispositif n’est pas seulement testé pour améliorer le contrôle des naissances. L’implant peut aussi servir à libérer d’autres médicaments dans l’organisme. Ainsi les chercheurs ont testé cet outil chez des patients atteints d’ostéoporose, une maladie qui se caractérise par une fragilité excessive du squelette. Lors de ces essais, le dispositif a été aussi efficace que des injections quotidiennes de teriparatide. Les patients l’ayant essayé ont même admis que le dispositif était si confortable qu’ils ont souvent oublié qu’il était là.

Pour l’instant les scientifiques cherchent à empêcher tout piratage de la puce : pour assurer une efficacité optimale du dispositif et parer à toute éventualité. En effet, des actes de malveillance rendraient le dispositif inefficace et assez inquiétant. Son activation et sa désactivation à distance pourraient être contrôlées de l’extérieur : ce que les chercheurs veulent à tout prix éviter.

Une femme choisissant sa pilule via Shutterstock

Une femme et son médecin via Shutterstock

Ce dispositif est très prometteur, à la fois pour les femmes cherchant une contraception simple et efficace, mais aussi dans un cas plus général pour délivrer des médicaments sans contraintes. A la rédaction, on attend de voir de vrais résultats sur le long terme avant de se prononcer, mais on félicite tout de même ces scientifiques pour leur travail. Pensez-vous que les dispositifs connectés soient l’avenir des médicaments ?

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