A elles seules, certaines grandes entreprises portent désormais une grande partie des innovations technologiques et scientifiques qui émergent. C’est le cas notamment de Google, qui investit depuis plusieurs années dans le développement d’une connexion à Internet plus accessible, et désormais, plus rapide. SooCurious vous présente le dernier projet du géant américain.

Depuis sa création, en 1998, Google est devenu bien plus qu’un moteur de recherche, multipliant les rachats et les filiales dans des secteurs très variés. Tant et si bien que l’entreprise de la Silicon Valley a fini par devoir regrouper toutes ses sociétés dans une maison mère : Alphabet, plus grosse capitalisation boursière américaine depuis le 1er février 2016. Symboles de cette expansion à vitesse grand V : les nombreux projets initiés par le géant américain, comme les GoogleCar ou les GoogleGlass. Mais désormais, le mastodonte s’attaque à un autre domaine : l’accès à Internet.

 

Une GoogleCar : 

GoogleCar

En 2013, Google lançait un projet particulièrement innovant, Loon. Très certainement opérationnel en 2016, le programme vise à fournir un accès à Internet aux régions les plus isolées du monde. Pour ce faire, l’entreprise veut déployer des ballons gonflés à l’hélium, fonctionnant à l’énergie solaire et capables d’octroyer une connexion Internet à haut débit dans un rayon de 40 km.

Mais dorénavant, le moteur de recherche devenu multinationale veut s’attaquer à un chantier plus ardu encore : l’Internet à très haut débit. C’est l’objectif du programme SkyBender, qui devrait remiser la 4G au placard pour faire place à un nouveau type de connexion. Pour atteindre son but, Google avait déjà racheté Titan Aerospace en 2014, une compagnie spécialisée dans la conception de drones à énergie solaire.

 

Un ballon utilisé par Google pour son projet Loon : 

Project-Loon

Concrètement, Google est en train de créer un nouveau type de réseau, dont la fréquence est de 28GHz, donc différente de celle de la 4G, ce qui permettra de ne pas engorger les réseaux mobiles actuels. En revanche, sa portée n’est que d’un dixième de celle de la 4G traditionnelle et obligera donc le géant américain à déployer des milliers de drones pour espérer couvrir un territoire conséquent.

Le réel avantage de cette technologie est qu’elle utilise des ondes millimétriques, capables de transmettre plusieurs gigabits de données par seconde, soit 40 fois plus que le réseau 4G actuel. Pour déployer son dispositif, Google compte le tester jusqu’en juillet 2016, date jusqu’à laquelle la FFC, l’autorité de régulation américaine des télécoms a autorisé la multinationale à poursuivre ses essais.

 

Le Solara 50, un des drones utilisés dans les essais de SkyBender : 

Solara-50

Au Nouveau-Mexique, où Google entreprend ses tests pour le projet SkyBender, l’entreprise a mis les petits plats dans les grands. En plus de louer à Virgin Galactic un hangar de 1400 m², elle a fait construire de gigantesques infrastructures, dont deux installations de communication au Spaceport America, le premier spatioport grand public développé par Virgin Galactic et qui sera, à terme, consacré au tourisme spatial.

Pour ses essais, Google travaille actuellement sur deux drones : un à pilotage optionnel, le « Centaur », et ceux créés par Titan Aerospace (l’entreprise rachetée en 2014). Finalement, le nouveau réseau devrait être mis en place via les drones de la multinationale, qui fonctionnent à énergie solaire et peuvent voler à haute altitude grâce à une amplitude de plus de 50 mètres.

 

Une des installations de Google au Spaceport America : 

Skybender-

Cette technologie développée par Google s’annonce réellement prometteuse. Couplés aux ballons à l’hélium déjà prévus, les Loon, ces drones à énergie solaire, devraient révolutionner l’accès à Internet dans le monde. Seule crainte éventuelle à avoir quant à ces projets d’envergure : que Google ait la mainmise à la fois sur l’approvisionnement, l’accès et le contenu d’Internet. Si les possibilités offertes par les nouvelles technologies vous intéressent, découvrez également comment des chercheurs se servent du Wi-Fi pour voir à travers les murs.

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