SSorti peu de temps après Mario Bros qui a fait revivre l’industrie du jeu vidéo après le krach de 1983, Ghosts’n Goblins est un des fers de lance du genre. Il s’agit aussi de sauver une demoiselle en détresse, mais cette fois-ci dans un cadre médiéval et fantastique qui poussera le joueur dans ses derniers retranchements. Ghosts’n Goblins est en effet connu pour être l’un des jeux les plus difficiles de sa génération. De la difficulté, oui, mais aussi et surtout beaucoup de fun !

 

Pour ceux qui ont connu Battletoads et sa difficulté extrême sur certains niveaux, vous pouvez penser à Ghosts’n Goblins comme l’équivalent du milieu des années 80. Une succession de niveaux en side-scrolling dont certains ne dépasseront pas la première étape même en ayant le jeu chez soi. Le seul vrai défaut de GNG, c’est de ne pas être à la hauteur de son concurrent Super Mario Bros. au niveau de son level design et des phases de plates-formes. Ces dernières sont davantage perçues comme un ennemi omniprésent à combattre, qui facilite la tâche de vos ennemis et vous handicape tout du long.

 

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Tokuro Fujiwara de Capcom, le créateur de Ghosts’n Goblins (et producteur de la franchise Mega Man), a toujours été connu pour la difficulté de ses jeux. Votre héros, Sir Arthur, doit pourfendre son chemin envahi par des démons, des dragons, des chauves-souris géantes, des zombies et toutes les autres créatures malfaisantes dont vous pourriez avoir peur afin de délivrer la princesse Prin Prin. Cette dernière fut kidnappée en plein pique-nique dans un cimetière avec son amoureux, par le démoniaque Satan, chef des armées du monde souterrain.

Si le jeu est difficile, ce n’est pas gratuitement. Beaucoup peuvent se demander, comment pourrait-on avoir envie de continuer de jouer si la plupart des joueurs n’arrivent pas à passer les premiers niveaux ? C’est justement parce que le joueur meurt souvent que le jeu devient plaisant. À partir du moment où l’on comprend que la mort est inévitable et que l’on accepte l’échec comme faisant partie du jeu, on se concentre sur ce qui nous plaît : le plaisir du gameplay et progresser. Votre pauvre Arthur sera souvent aux portes de la mort, mais c’est aussi comme ça que le jeu vidéo fait ressentir l’urgence de la situation au joueur.

 

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Une fois que le joueur parvient à passer l’une de ces épreuves, c’est un souvenir qu’il gardera pour les années à venir. C’est toute l’idée derrière le développement de GNG qui changea la donne du monde arcade qui se voyait accueillir des jeux plus accessibles pour viser de nouveaux joueurs potentiels. Ici, vous n’avez pas le droit à l’erreur et vous ne pouvez pas vraiment compter sur votre mémoire non plus puisque les ennemis ont tendance à ne pas apparaître aux mêmes endroits et à vous sauter dessus d’une seconde à l’autre. Même les coffres censés contenir des artefacts pour vous aider dans votre quête se retourneront parfois contre vous en transformant Arthur en bébé, à la merci de ses ennemis.

Ce qui reste fascinant même des années après avec GNG, c’est l’atmosphère. Largement inspiré de la légende arthurienne (d’où le nom du héros) et de l’Europe médiévale en général, le bestiaire puise directement dans la mythologie anglo-saxonne et le folklore franco-germanique. À côté des paysages lugubres, des cimetières et des vieux châteaux, le jeu contraste le ressenti des joueurs avec une narration pleine d’humour et des designs plus mignons qu’effrayants. Quant à la musique de Harumi Fujita, elle oscille justement entre ces deux ambiances, parfois burlesque et souvent macabre.

 

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Ghosts’n Goblins a eu droit à de nombreuses rééditions depuis sa sortie initiale, témoignant de l’intérêt de la nostalgie des joueurs pour l’un des jeux les plus importants des années 80. Tout au long d’une aventure inspirée du cycle arthurien, le jeu surprend par sa difficulté légendaire et ses nombreuses surprises. Un jeu inoubliable pour plus d’une génération. Quelle version du jeu vous a fait découvrir Ghosts’n Goblins ?

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