Le FPS, ou First-Person Shooter, est un type de jeu devenu culte depuis les année 70. Il permet au joueur de se mettre à la place du protagoniste en observant l’action à travers ses yeux. Son arrivée dans le monde du jeu vidéo a engendré des changements majeurs dans la perception que les gamers pouvaient avoir de leur passion. Découvrez les grandes évolutions du genre des 70’s aux années 2000.

Les années 70 furent une époque glorieuse pour l’industrie du jeu vidéo. Alors que la commercialisation des premières bornes d’arcade et consoles pour particuliers débute, différents types de jeux font leur apparition et parmi eux, le FPS. En 1973, Steve Colley, un ingénieur de la NASA met la touche finale à ce qui restera comme le premier First-Person Shooter de l’histoire. Sa création, nommée Maze War, plongeait le joueur dans un labyrinthe en noir et blanc lui offrant la possibilité de se promener dans un décor en vue subjective. Colley ne s’arrêta pas là et intégra un nouveau personnage à son jeu, offrant la possibilité de se divertir à deux. Le jeu se terminait une fois qu’un des participants avait trouvé et touché l’autre.

Il faudra attendre les années 80 pour découvrir les ancêtres des FPS que nous connaissons aujourd’hui. En 1983, le jeu 3-Demon apporte de la couleur au labyrinthe et en 87 Midi Maze, inspiré de Maze War, sort sur Atari. Du jeu d’origine il ne reste que le concept : si deux joueurs peuvent toujours s’affronter dans un labyrinthe, l’évolution permet dorénavant de tirer sur l’autre protagoniste.

Dans un même temps, la 3D s’installe dans les habitudes des développeurs avec l’arrivée des simulateurs comme Flight Simulator ou MechWarrior. Inspirés par les changements rapides que subit l’industrie du jeu vidéo, les programmeurs John Carmack et John Romero s’associent à l’artiste Adrian Carmack et au designer Tom Hall pour fonder l’entreprise id Software. C’est dans leurs locaux que surgiront les grandes révolutions du jeu vidéo des années 90 : pour Hovertank 3D (1991), Carmack créera le Raycasting permettant au joueur de se déplacer librement dans un environnement 3D et ceci en temps réel et intégrera la première main visible à l’écran dans Catacomb 3D. Cette dernière invention, toujours utilisée, permet d’accentuer l’aspect immersif du FPS offrant au joueur la possibilité de contrôler plus naturellement son avatar sans passer par le menu. En 1992, id Software s’inscrit dans l’histoire en commercialisant Wolfenstein 3D, aujourd’hui considéré par beaucoup comme le premier FPS.

Si son statut de premier FPS est erroné, Wolfenstein 3D a posé les bases du genre et propose un déplacement en trois dimensions additionné à un gameplay poussé. En effet, le joueur peut dorénavant organiser ses armes et munitions et gérer sa propre vie. Ajoutez à cela un scénario travaillé permettant la poursuite d’objectifs, l’interaction avec le décor, le passage de niveau et l’affrontement d’un boss et vous obtenez la structure des FPS modernes. Avec Wolfenstein 3D, id Software s’est installé comme un précurseur dans le monde du jeu vidéo et ne s’est pas arrêté là : un an plus tard, l’entreprise sortait Doom.

Doom, commercialisé le 10 décembre 1993, a séduit les joueurs dès sa sortie et pour cause : le jeu leur permettait de créer leurs propres contenus tout en évoluant dans un environnement beaucoup plus agréable. Les graphismes, couleurs et textures étaient perfectionnés et le mode multijoueur « DeathMatch » permettait à chacun d’affronter 3 autres joueurs. Le jeu rencontra un succès commercial et populaire qui influença de nombreux développeurs. Les FPS furent alors surnommés Doom-like ou « Doom-clone » jusqu’au début des années 2000.

Vous vous en doutez, Carmack et Romero ne s’arrêtent pas là et préparent la commercialisation en 1996 de Quake, un autre classique du genre. Durant l’année qui sépare Doom et Quake, d’autres FPS popularisent le First-Person Shooter et notamment Star Wars qui dévoile le premier FPS adapté d’une licence officielle et Duke Nukem qui développe particulièrement l’identité de son personnage principal. Avec Quake, id Software bouleversera à nouveau le comportement des joueurs qui se regrouperont chaque année lors de la QuakeCon pour partager leur passion et s’affronter, engendrant ce qui sera plus tard nommé l’E-Sport.

La fin des années 90 terminera d’installer le genre dans les habitudes des joueurs avec, en 1997, GoldenEye qui importe le FPS sur console et Half-Life en 1998. Ce dernier sera modifié par les gamers à travers son mode multijoueur pour déboucher sur le génial Counter Strike en juin 1999. Acclamé par les critiques et par les joueurs, il sera très vite proclamé meilleur jeu en ligne et le restera durant 10 ans avant d’être remplacé par son successeur Counter Strike Source. Avec l’arrivée du nouveau millénaire, suivront de nombreux autres jeux, remarquables par leurs gameplays, leurs graphismes ou scénarios de plus en plus proches d’oeuvres cinématographiques : Medal of Honor, Deus Ex ou Halo sur Xbox en 2001 précèdent l’arrivée des grosses licences Call of Duty et Battlefield.
Les années 2000 verront aussi le retour d’un des précurseurs du genre : Doom 3 réinstalle id Software sur le devant de la scène séduisant entre autres par ses graphismes et jeux de lumière.

Vous l’aurez compris à travers ce bref historique, l’industrie du jeu vidéo a été bouleversée depuis l’apparition du premier FPS. L’histoire du genre n’est pas terminée, loins de là : des milliers de jeux du même type ont été commercialisés avec plus ou moins de succès permettant à leurs créateurs d’évoluer avec talent. Les graphismes ont évolué et avec eux le gameplay, offrant aux joueurs toujours plus de plaisir. Quels sont les FPS qui vous ont marqué ?

Par , le 31 décembre 2015
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