A l’approche des importants scrutins qui vont avoir lieu en France, les géants américains Facebook et Google ont annoncé la mise en place d’un dispositif pour lutter contre la propagation de fausses informations sur le célèbre réseau social. Une mesure qui invite les citoyens à participer afin d’éviter des débordements et d’influencer négativement les résultats des futurs scrutins.

Dans quelques mois, les Français vont se rendre aux urnes afin d’élire le futur président de la République. Si cet acte peut paraître anodin, il ne l’est pas pour Facebook et Google qui veulent que les résultats ne soient pas modifiés à cause de fausses informations. Le 6 février, les deux firmes ont annoncé vouloir faire une chasse aux « Fake News », ces fausses informations relayées sur le réseau social de Mark Zuckerberg. Et pour mettre en garde ses utilisateurs, la plateforme travaille actuellement sur un dispositif unique.

Ce système, qui sera expérimenté dans les semaines à venir sur Facebook, permettra de signaler les contenus et articles externes au site dont la véracité serait douteuse. En association avec 8 médias du pays (Le Monde, l’AFP et BFM-TV, France Télévisions, France Médias Monde, L’Express, Libération et 20 Minutes), chaque article pourra être vérifié. Si au moins deux médias constatent que l’information présentée dans un article est fausse ou ne peut être vérifiée, celle-ci sera alors signalée sur Facebook par un sigle de couleur afin de mettre en garde les utilisateurs.

La force de ce dispositif vient du fait que ce sont bien les utilisateurs de Facebook eux-mêmes qui pourront signaler les articles au contenu douteux. Toutefois, même si le contenu d’un article s’avère faux, Facebook ne le supprimera pas. Le code couleur qui signalera les articles incriminés et un avertissement « contesté par des tiers » en cas de partage de l’information ne serviront que d’indication pour les lecteurs. L’objectif du dispositif n’est pas de les censurer mais de prévenir les lecteurs.

La mise en place de ce dispositif en France fait écho à un fait divers ayant touché Facebook lors des élections présidentielles américaines. Le réseau social avait alors été accusé de ne pas avoir empêché la publication d’informations erronées sur le sujet. Craignant que ce type d’information puisse avoir un impact sur le choix des électeurs mais aussi pousser à la désinformation et à la haine, Facebook a décidé de l’appliquer en France mais aussi en Allemagne où des scrutins importants vont également avoir lieu.

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