En partie responsables du réchauffement climatique, les énergies fossiles ont longtemps été indispensables pour alimenter nos voitures. Cependant, les énergies vertes sont en train de changer notre manière de consommer et une étude met en lumière une nouvelle énergie insolite. Selon les chercheurs, il serait possible de transformer l’eau en carburant : une révolution qui intrigue mais qui incarne également un espoir dans la lutte contre les changements climatiques.

Comment les chercheurs pourraient-ils changer l’eau en carburant ?

A l’heure actuelle, il est impossible d’utiliser l’eau telle qu’elle en tant que carburant. Elle nécessite une modification pour pouvoir alimenter quoi que ce soit, et c’est grâce à une autre énergie verte que cela serait possible. C’est une variante de l’énergie solaire, à savoir le combustible solaire, qui permettrait de concrétiser cette hypothèse.

Le combustible solaire permet, en utilisant la lumière émise par le soleil, de changer l’eau ou le dioxyde de carbone en produits chimiques combustibles. L’objectif pour les scientifiques est donc de mener à bien ce processus mais celui-ci est encore sujet à un problème. Produire une telle réaction n’est pas possible simplement en utilisant la lumière solaire et d’autres matériaux sont nécessaires pour faciliter le processus. Ces matériaux en question sont des photoanodes et ils sont la principale préoccupation des chercheurs travaillant sur ce projet.

Qu’est ce qu’un photoanode et quel est son rôle dans le cadre du projet ?

Les photoanodes sont l’équivalent des anodes d’une batterie : ils activent la production de combustible solaire en aidant le flux d’électrons pendant le processus. La mission des scientifiques est de trouver et de créer les photoanodes les plus aptes à permettre au combustible solaire de se réaliser, et ce, avec une contrainte de taille : trouver les matériaux les moins coûteux et les plus efficaces.

A partir d’une base de donnée de matériaux, les chercheurs ont réalisé des centaines de calculs théoriques à l’aide de ressources informatiques, d’un logiciel et de l’expertise de la fonderie moléculaire. Une fois que les meilleurs candidats pour l’activité photoanode ont été identifiés, ils ont été testés en laboratoire. Et en l’espace de deux ans, les scientifiques du Laboratoire national Lawrence Berkeley ont réussi à doubler le nombre de photoanodes potentiels.

A quel point les recherches ont-elles évolué ?

Un élément pourrait permettre prochainement de réaliser un combustible solaire. Les chercheurs ont en effet découvert que les composés contenant du vanadium, de l’oxygène et un troisième élément possédaient une structure électronique hautement accordable qui les rendait particulièrement favorables à l’oxydation de l’eau. « Ce qui est important, c’est que nous avons pu expliquer l’origine de leur accord et identifier plusieurs composés prometteurs de photoanodes » à déclaré Jeffrey Neaton, chercheur dans le cadre du projet et auteur de l’étude l’ayant mis en lumière.

Cette découverte incarne un véritable espoir et une nouvelle énergie verte exploitable facilement. L’eau étant l’une des ressources les plus abondantes au monde, la changer en carburant est un moyen simple et efficace d’alimenter en énergie le monde tout en réduisant notre impact sur l’environnement. Le projet est toutefois encore à l’étude mais il y a de fortes chances pour qu’il attire les investisseurs.

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