Deux amies partagent un café via ShutterstockDeux amies boient du café via Shutterstock

Breuvage aux répercussions sanitaires opaques, et même souvent considéré comme potentiellement dangereux, le café ne serait pas cancérigène, selon un rapport établi par une agence intergouvernementale de l’OMS.

Le CIRC, ou Centre international de recherche sur le cancer, a été fondé en 1965 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Depuis 1971, une partie de son action consiste à évaluer plusieurs substances sur leur dangerosité pour l’Homme.

Du café via Shutterstock
Du café via Shutterstock

Au début du XXIe siècle, l’organisme avait classé le café dans le groupe 2B, soit celui des substances considérées comme « cancérogènes possibles ». Mais en analysant « un millier d’études, dont 500 études épidémiologiques », selon le docteur Dana Loomis, chef adjoint des réunions d’experts du CIRC, le breuvage noir a depuis été reclassé.

Désormais, il fait partie du groupe 3, celui des boissons inclassables en ce qui concerne leur dangerosité. « Nous n’avons pas trouvé d’éléments probants en faveur d’un caractère cancérogène du café », explique le scientifique.

Du café via Shutterstock
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Les études passées en revue par les chercheurs portaient sur une vingtaine de cancers, comme ceux du sein chez la femme, du pancréas, de la prostate, de l’endomètre et du foie.

Et certains des travaux étudiés ont même montré une « association inverse », c’est-à-dire que les consommateurs buvant du café présenteraient un risque moins élevé de présenter ces maladies que ceux qui n’en boivent pas. En revanche, Kurt Straif, le responsable, au CIRC, des « monographies », soit l’évaluation des substances, a estimé qu’il n’était pas possible d’en tirer des conclusions définitives sur cet effet protecteur supposé.

Du café via Shutterstock
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Le CIRC a également planché sur la dangerosité supposée d’une autre boisson : le maté, cette infusion traditionnelle d’Amérique du Sud et issue des Amérindiens Guarani.

Elle avait été classée en 1991 dans le groupe 2A, soit « probablement cancérigène pour les humains ». De la même manière que pour le café, le CIRC a revu cette estimation et a reclassé le maté en groupe 3 lorsque le breuvage est consommé à une température inférieure à 65 °C.

Du maté
Du maté

Les boissons chaudes, justement, soit celles bues à 65 °C ou plus, sont elles rangées dans le groupe 2A, et sont donc estimées « probablement cancérogènes pour les humains » puisqu’elles favoriseraient le cancer de l’oesophage.

Sans que la justification scientifique soit pour l’instant totalement explicable, les breuvages chauds pourraient endommager les cellules et favoriser l’apparition ultérieure de tumeurs.

Une boisson chaude via Shutterstock
Une boisson chaude via Shutterstock

Ces travaux revêtent une importance majeure puisqu’ils apportent un éclaircissement salutaire sur des boissons quotidiennement consommées par des centaines de millions de personnes. Si les recherches concernant la santé vous intéressent, découvrez cette étude qui prouve que vivre dans une ville en bord de mer a un impact positif sur la santé.

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