Les scientifiques s’accordent à dire que l’eau présente sur notre belle planète bleue est d’origine extraterrestre, mais d’où vient-elle exactement ? La sonde européenne Rosetta a étudié une comète et nous rapporte de précieuses informations sur l’eau qui s’y trouve. On vous en dit plus.

La sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne (ESA) a atteint la comète périodique 67P/Tchourioumov-Guérassimenko (surnommée « Tchouri ») le 6 août 2014. Depuis, les scientifiques attendaient de nombreuses informations recueillies par la sonde et notamment les analyses de l’eau présente sur la comète. En effet, l’origine des océans présents sur Terre est un sujet vivement débattu mais l’une des hypothèses principales est que cette eau proviendrait des comètes.

Les résultats de ces analyses vont pourtant à l’encontre de cette théorie. En effet, l’eau présente sur la comète 67P ne correspond pas avec l’eau présente sur Terre. Les scientifiques se penchent donc vers un autre suspect : les astéroïdes. Cependant, certains chercheurs pensent que cette conclusion est un peu hâtive et qu’il est nécessaire que davantage de données provenant des comètes soient étudiées avant de les éliminer de la théorie de formation des océans.

Lorsque notre planète est née il y a quelques 4,6 milliards d’années, elle était si chaude que l’eau qu’elle contenait s’est évaporée. Mais alors, qui s’est chargé de remplir les vastes océans qui représentent plus de 70 % de la surface de la Terre ? Les scientifiques s’interrogent mais beaucoup pensent à des collisions entre la Terre et des vestiges de la formation de notre système solaire. Ainsi, les comètes et astéroïdes pourraient avoir ensemencé la Terre avec de l’eau et des composés organiques. C’est pour en savoir plus sur l’origine des océans que la sonde Rosetta devait analyser la vapeur d’eau s’échappant de 67P et la comparer à l’eau présente sur Terre.

Plus précisément, en utilisant l’instrument ROSINA de la sonde Rosetta, les scientifiques voulaient examiner le rapport entre l’hydrogène (H) et le deutérium (isotope naturel de l’hydrogène possédant un neutron supplémentaire, noté D). Sur Terre, la majorité des molécules d’eau se composent de deux atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène mais parfois un deutérium remplace un atome d’hydrogène. Bien que ces molécules d’eau possèdent les mêmes propriétés physiques, celles qui ont un deutérium sont légèrement plus lourdes. Les proportions entre l’eau lourde et l’eau légère sont très importantes car elles varient extrêmement peu. L’idée des scientifiques est de recueillir ces ratios sur divers objets spatiaux différents y compris les astéroïdes et les différents types de comètes.

Globalement, il existe deux types de comètes : celles qui sont venues de la ceinture de Kuiper au-delà des orbites de Neptune et Pluton, et celles qui proviennent du nuage d’Oort, hypothétique et bien plus lointain. Jusqu’à présent, le rapport (D/H) a été mesuré sur 11 comètes différentes (couvrant les deux types) mais seulement une comète possédait un ratio similaire à la Terre, la comète 103P/Hartley. Toutefois, Rosetta a constaté que le rapport (D/H) sur 67P était plus de trois fois plus élevé que les valeurs trouvées sur Terre et sur 103P. Ces résultats confirment les modèles qui prônent que les astéroïdes sont à l’origine de nos océans car diverses météorites venues des astéroïdes possédaient des ratios (D/H) correspondant à l’eau sur notre planète.

La sonde Rosetta nous en a décidément appris beaucoup au cours de sa mission sur la comète Tchouri. Au bureau, nous sommes fascinés par l’espace et les innombrables astres qui peuplent l’univers. On félicite les scientifiques qui ont travaillé sur ce projet afin de rapporter ces précieuses informations. Pensez-vous qu’un jour, nous connaitrons avec certitude l’origine de l’eau présente sur Terre et ainsi l’origine de la vie ?

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