Figure familière de Paris, le petit moineau rond et sautillant ne serait plus comme un poisson dans l’eau dans la capitale. Il aurait même quasiment disparu par endroits, notamment dans les 11e et 15e arrondissements. Des solutions ont d’ores et déjà été émises par les pouvoirs publics pour remédier à ce problème.

 

UN SYMBOLE PARISIEN

Le Centre ornithologique a rendu public ce lundi soir les résultats d’une observation de cet oiseau depuis 13 ans.

La chute est globale et très importante

Frédéric Malher, président du Centre ornithologique d’Ile-de-France

L’étude dévoilée ce lundi soir à l’auditorium de l’Hôtel de Ville par le Corif et la LPO (Ligue Pour les Oiseaux) est sans appel : aucun secteur de Paris n’est épargné. Le Corif a lancé cette « Enquête moineaux » après celle menée à Londres et dans d’autres grandes villes d’Europe de l’ouest où les tendances sont similaires. « Malheureusement, Paris n’échappe pas à la règle », constate Frédéric Malher.

Un moineau

UNE CAUSE AVANCÉE : LA GENTRIFICATION

Même si les causes de ce phénomène ne sont pas connues avec précision, les spécialistes avancent quand même une hypothèse : les moineaux pourraient être victimes de la gentrification de la capitale.

Les moineaux aiment nicher dans les cavités. Avec les opérations de rénovation, les trous des immeubles disparaissent de plus en plus.

Tous les arrondissements sont concernés. « En 2003, les quartiers où le prix du mètre carré était le plus élevé accueillaient moins de moineaux domestiques, dresse l’enquête. En 2016, leur population s’est nivelée par le bas, avec une baisse de 49 % dans le centre de Paris et de 83 % dans l’est et le sud. »

LA VILLE DE PARIS CHERCHE DES SOLUTIONS

Le Conseil de Paris, a décidé il y a quelques temps de mettre en place un plan de végétalisation. Il prévoit une plantation de 20 000 arbres dans la capitale qui s’ajouteront aux 200 000 déjà plantés intra-muros. Les Parisiens pourront aussi avoir des nichoirs à moineaux pour que ces petits oiseaux ne finissent pas par disparaitre complètement de la ville. Des nichoirs et des arbres sont offerts aux Parisiens qui possèdent un jardin. Il suffit d’en faire la demande.

Végétaliser la capitale est nécessaire, il s’agit aussi de donner aux Parisiens l’envie de planter

Pénélope Komitès, adjointe aux Espaces Verts.

Reste que le moineau n’est pas la seule espèce dont la population diminue à Paris. Confrontés au même problème de nourriture, d’autres granivores, comme le serin cini, le chardonneret ou le verdier, subissent le même sort.

Un jardin suspendu au coeur de Paris
S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments