Si vous vous êtes fait vacciner contre le virus de la grippe porcine H1N1 en 2009, il se peut que vous fassiez partie des milliers de patients atteints de narcolepsie. Selon une étude d’un éminent journal britannique, le vaccin aurait provoqué une hausse de cette grave maladie.

La grippe porcine, aussi connue sous le nom de grippe A ou de virus H1N1, a été l’une des plus grandes pandémies de ce début de siècle, même si certains y ont toujours vu une exagération des pouvoirs publics et des médias pour une maladie qui n’a pas eu l’ampleur que beaucoup ont décrite. Malgré tout, l’affolement a été présent et en 2009 des centaines de milliers de vaccins Pandemrix ont été commandés par le gouvernement français et ceux d’autres pays européens pour que les populations puissent se faire vacciner.

Ce qu’on apprend quatre ans plus tard grâce à une étude publiée par l’éminent journal anglais le British Medical Journal (BMJ), c’est que ces vaccins seraient la cause de plusieurs milliers de cas de narcolepsie, notamment chez les personnes à la santé fragile comme les jeunes enfants. La narcolepsie est décrite comme un trouble neurologique majeur aux effets effroyables pour le corps, même si les symptômes ne paient pas forcément de mine vus de l’extérieur. Les personnes atteintes peuvent s’endormir à n’importe quel moment de la journée : au travail, pendant un cours voire en voiture, ce qui est potentiellement très dangereux. Ce lien de cause à effet avait déjà été repéré dès 2010 par la Finlande et la Suède.

La société pharmaceutique qui commercialise le vaccin Pandemrix, GlaxoSmithKline (GSK), a d’abord nié les conclusions suédoises et finlandaises en parlant de spécificités locales qui auraient causé cette recrudescence. Mais selon l’étude du BMJ réalisée sur des patients uniquement britanniques, la hausse est encore plus importante que chez les pays scandinaves. « Cette étude montre une augmentation significative du risque de narcolepsie chez les enfants ayant, en Angleterre, reçu la souche du vaccin pandémique Pandemrix. […] Notre étude a donné un quotient de probabilité de 14.4 (4.3 à 48.5) pour l’analyse primaire. Ces chiffres sont compatibles avec le risque relatif de 13 trouvé en Finlande dans une étude« , expliquent les chercheurs.

Cela implique pour les patients à qui on a injecté le vaccin Pandemrix et souffrant de la narcolepsie qu’ils devront vivre avec ce handicap tout le reste de leur vie en suivant un traitement à la lettre pour contrer ce trouble du sommeil. Est-ce que vous et votre famille avez été vous faire vacciner contre le virus H1N1 ?

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