Surveillées de près par les associations de défense des animaux, les conditions de captivité des cétacés ne permettaient pas d’assurer le bien-être des animaux, en particulier des dauphins. Toutefois, un nouvel arrêté ministériel, signé il y a quelques jours, redéfinit les conditions nécessaires pour que les dauphins puissent vivre dans des meilleures conditions. Une petite victoire pour les associations qui voit le premier pas vers un respect total des cétacés. 

Que prévoit ce nouvel arrêté ?

Déjà mis en place, cet arrêté instaure une nouvelle réglementation pour les conditions de captivité des cétacés et plus particulièrement des dauphins. Celui-ci invite les delphinariums à mettre en conformité leurs bassins en augmentant leur surface de 150 % et en ne mettant plus de chlore dans le traitement de l’eau destinée aux animaux.

D’autres dispositions sont également destinées à améliorer la santé des dauphins en créant des équipes de soigneurs spécialisés proportionnelles au nombre de dauphins de chaque établissements et à davantage contrôler la reproduction des dauphins. Mais la mesure la plus forte est l’interdiction de contacts directs entre les animaux et le public (en particulier les immersions proposées par certains établissements qui offrent un moment privilégié avec les animaux).

Dans combien de temps les mesures vont-elles être appliquées ?

Si les parcs ont trois ans pour réaliser les travaux de mise en conformité des bassins, la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) et la ministre de l’environnement Ségolène Royal espèrent que certaines des mesures seront déjà appliquées dans les six prochains mois.

Alain Bougrain Dubourg, président de la LPO, salue d’ailleurs cette décision qui marque un tournant dans la lutte pour la protection des dauphins et des cétacés en général : « en prenant cet arrêté, Ségolène Royal marque une étape historique dans les relations qui unissent l’Homme à l’animal vers le respect de ce dernier. ».

La défense des cétacés de plus en plus forte

A terme, ces mesures pourraient mener à la fermeture définitive des delphinariums. Si les mesures engagées pour assurer la protection des cétacés sont déjà nombreuses par rapport aux parcs aquatiques, celles-ci concerneront également les parcs zoologiques. Certains de ces parcs ne disposent pas des aménagements nécessaires ou ne sont pas assez adaptés au bien-être des animaux, selon la LPO. La conséquence de ce manque d’aménagement est une modification du comportement de ces derniers.

A cause des exigences biologiques de certaines espèces et notamment des dauphins, les parcs passent outre afin que le public puissent les observer. Mais ce décret change la donne en pensant avant tout au bien-être animal. Une belle victoire, qui rappelle toutefois que ces espèces ne devraient pas vivre en captivité.

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