Il y a bien longtemps déjà que Disney ne se contente plus de produire des dessins animés ou même des films et s’en inspire pour toutes sortes de produits dérivés. Dans les années 1990, associé avec Sega Japon, Disney adapte pour les consoles Megadrive de 16 bits quelques-uns de ses plus grands dessins animés à succès : Aladdin, Le Roi lion, Le Livre de la jungle, Toy Story ou encore Pocahontas. Retour sur ces jeux de qualité (pour la plupart), agréables à jouer encore aujourd’hui !

Ces jeux Disney sur Megadrive se distinguent tous par un gameplay très soigné. On note une grande variété de types de niveaux et de modes de jeu. A ce titre, Aladdin est le plus représentatif et parvient à insérer une belle originalité dans un jeu classique de plateformes. Entre le niveau de rencontre avec le génie où il s’agit de rebondir sur son « corps » ou la fuite de la caverne où le joueur doit éviter un certain nombre d’obstacles sur le tapis volant dont la vitesse va crescendo, on ne s’ennuie pas !

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Cette créativité se retrouve entre les jeux eux-mêmes, et on apprécie que les studios de production ne se soient pas contentés d’un même concept sous prétexte qu’il s’agit d’une même série de jeux. Toy Story propose ainsi un niveau en vue à la première personne, Pocahontas est un jeu de coopération entre la jeune Indienne et Meiko, Le Livre de la jungle joue sur l’horizontalité et la verticalité…

Ce n’est malheureusement pas le cas de tous les jeux de cette décennie inspirés des dessins animés. La Petite sirène se résume à chercher des vers (anciens habitants de la cité sous-marine transformés par Ursula) pour les libérer et ne peut provoquer qu’un ennui profond. Idem pour La Belle et la Bête, où les mini-énigmes ne parviennent pas à conserver l’attention.

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Ce qu’apprécie un rétrogamer, ou tout simplement un enfant qui a aimé le dessin animé dont est adapté son jeu, c’est la recréation de l’univers : les références, le sentiment d’immersion… Et sur cet aspect encore, les jeux se révèlent hétérogènes : on trouve du très bon comme du catastrophique, et ça ne tient pas qu’au choix fait par les équipes de suivre ou non la trame des dessins animés. La Petite sirène prend pour point de départ le sort jeté par Ursula sur le peuple de la jeune sirène, qui intervient vers la fin du film. Le prince Eric ne fait donc même pas une apparition, et il n’est pas du tout question de vouloir marcher sur la terre ferme. Pourquoi pas, cette volonté d’élargir l’horizon aurait pu compter parmi les points positifs du jeu. Or, cette improvisation ne mène à rien : le joueur erre dans un décor sous-marin sans personnalité, fade et sombre qui plus est, dont seul Polochon rappelle finalement l’univers du dessin animé.

Force est tout de même de constater que les jeux les plus réussis ont pris le parti de reprendre les moments-clés des films, ainsi que leur univers. Le Roi lion nous fait visiter le cimetière des éléphants et échapper aux gnous, Le Livre de la jungle fait patrouiller le joueur avec les éléphants, tandis qu’Aladdin nous permet de pénétrer dans la caverne… On revit des moments forts ! Mais ce n’est pas dû qu’au scénario.

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Si le déroulement du jeu suit et résume celui des dessins animés, la réussite de la recréation des univers doit également beaucoup à l’atmosphère évoquée par la qualité de l’image et du son. Dans Le Roi lion, les chansons phares sont reprises pour notre plus grand plaisir, ainsi que dans Aladdin.

Les graphismes ne sont pas en reste et plongent également le joueur dans l’univers propre au dessin animé. Certains jeux sortent réellement du lot, comme Le Roi lion, paré des couleurs chatoyantes de la savane, ou Pocahontas. Ce dernier offre une véritable immersion en plein nature, et c’est un vrai plaisir d’évoluer dans de douces forêts traversées de cours d’eau limpides. L’interaction avec les animaux qui y vivent est même particulièrement poussée puisque c’est lors de leur rencontre que l’héroïne acquiert de nouvelles aptitudes : nager comme la loutre, rugir comme l’ours, courir comme le loup… C’est d’ailleurs heureux, car l’accent est tout de même mis sur la contemplation.

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Les jeux Disney sortis sur Sega Megadrive dans les années 1990 ont encore un fort potentiel de rejouabilité pour les nostalgiques. Malgré quelques échecs (La Belle et la Bête et La Petite sirène), la plupart sont soignés, tant au niveau de l’animation et du gameplay que de la bande-son et des graphismes, et certains figurent maintenant en bonne place dans une ludothèque dédiée à cette console (Aladdin, Le Roi lion, Pocahontas, Le Livre de la jungle). Le seul défaut qu’on peut leur trouver aujourd’hui, habitués que nous sommes aux épopées d’une vingtaine d’heures au minimum, est leur durée de vie : à peine commencés, aussitôt finis !

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