Des patients atteints de dégénérescence maculaire ont recouvré partiellement la vue grâce à des cellules souches embryonnaires humaines, pourtant réputées comme dangereuses. Cette expérience est très prometteuse pour les personnes qui risquent de devenir aveugles. On vous explique tout sur cette science pleine d’avenir.

La science des cellules souches promet d’être en mesure de remplacer tous les organes : coeur, reins, etc. Elle fournit donc beaucoup d’espoirs pour lutter contre des maladies telles que la sclérose en plaques. Cependant, le débat fait rage quant à savoir si les traitements devraient impliquer les cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) ou des cellules souches pluripotentes induites (CSPi) du patient lui-même. La question principale est de savoir si l’utilisation des CSEh est éthique mais il y a aussi des questions de sécurité.

Plusieurs tentatives d’utilisation de CSE sur des animaux ont produit des tumeurs et le rejet par le système immunitaire peut également être un problème. Ainsi, le fait que 18 patients aient reçu des CSEh sans aucun effet négatif au bout de 22 mois est une grande nouvelle !

La moitié des patients opérés souffrait de la maladie de Stargardt, l’autre moitié d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), les deux causes les plus fréquentes de cécité dans le monde développé. Des doses de 50 000 à 150 000 cellules ont été appliquées. En traitant un seul œil de chaque patient et en laissant l’autre intact, les chercheurs ont parfaitement observé les changements résultant des cellules transplantées.

Dans un article publié sur The Lancet, une équipe dirigée par le professeur Robert Lanza de la société Massachusetts explique : « Il n’y avait aucune preuve de prolifération indésirable, de rejet oculaire ou de problèmes de sécurité liés au tissu transplanté. » Mais, sans surprise, la chirurgie elle-même et la suppression du système immunitaire a produit des effets négatifs et quatre patients ont dû être opérés de la cataracte.

Dix patients ont connu une amélioration notable de l’acuité visuelle de l’œil traité tandis que sept n’ont pas remarqué de changement et un seul a observé une détérioration de sa vue. D’autre part, aucun des yeux non traités n’a montré une amélioration, il n’y avait pas lieu d’effet placebo : « L’examinateur et le patient savaient quel oeil avait subi la chirurgie. »

Les auteurs notent que la capacité de l’œil à tolérer des antigènes étrangers en font une cible particulièrement attractive pour les CSEh. Lanza explique : « Les sites immunoprivilégiés (qui ne produisent pas une forte réponse immunitaire) tels que l’œil sont devenus les premières parties du corps humain à bénéficier de cette technologie. » Néanmoins, il souligne : « Une caractéristique centrale des CSEh est qu’ils ont la capacité de proliférer indéfiniment. » Cette ressource est capable d’assurer très largement des traitements tels que ceux-ci.

 

Cette expérience réussie est très prometteuse quant à l’avenir de la médecine. Nous, on espère que cette technologie médicale novatrice permettra de guérir de nombreuses maladies et de sauver des vies. Et vous, pensez-vous que notre compréhension de la biologie nous permettra de soigner toutes les maladies dans le futur ?

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