Des plus grandes stars aux rôles les plus ridicules, le caméo a depuis longtemps intégré la culture populaire par ses clins d’oeil variés au cinéma. Réalisateurs, acteurs ou simples célébrités, leur apparition provoque la joie des fans et émule les scènes dans lesquelles ils s’invitent. Ces petite moments de grand cinéma sont nombreux, mais SooGeek voulait en partager quelques-uns des plus mémorables avec vous. 

Élément récurrent du fan service, le caméo est un clin d’œil plus ou moins appuyé à une célébrité, souvent impliquée dans l’œuvre qu’elle intègre. N’ayant aucune influence sur le cours de l’histoire, son but déroge à la règle d’intégrité de la diégèse, l’univers propre au récit, puisqu’il ouvre une fenêtre sur un élément qui n’a pas de raison d’être. L’intérêt réside seulement dans cette reconnaissance du spectateur qui sera flatté par une attention particulière.

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Même si cette pratique s’est multipliée dans le cinéma du 21e siècle, son origine remonte au théâtre des années 50 où l’apparition fugace d’un acteur ou du réalisateur pouvait être ajoutée comme cadeau au public lors de représentations exceptionnelles. Rarement annoncé, le caméo joue sur l’élément de surprise et représente un risque pour l’attention du spectateur. Il doit donc être utilisé avec soin sous peine de perdre l’audience au mauvais moment de l’histoire. Par ailleurs, certaines licences ont établi une certaine récurrence qui ajoute une dimension ludique pour le spectateur, qui cherchera ce détail noyé dans le récit sans être déconcerté ou gêné par son apparition.

Signature des films d’Alfred Hitchcock, jeu de personnages secondaires dans la littérature d’Honoré de Balzac ou visite impromptue d’Edgar Pierre Jacobs (Blake et Mortimer) dans Les Aventures de Tintin, le caméo s’est rendu plus populaire encore au travers de Marvel qui s’amuse à mettre en scène Stan Lee, co-créateur de la licence, dans des situations souvent impertinentes. La personnalité intégrée à l’œuvre pourra jouer son propre rôle, ou incarner un personnage grotesque compte tenu de sa carrière ou de sa personnalité.

 

Mark Hamill dans Jay & Bob contre-attaquent

Clerks, film OVNI de 1994 avait marqué l’audience par la quantité de références cultes. Rien de surprenant lorsque l’on connait le degré de geekitude de son réalisateur Kevin Smith. Les renvois à la saga Star Wars de Lucas fusent dans le View Askewniverse (univers vu de biais) de la supérette américaine et c’est pourquoi Mark Hamill est apparu en super-bandit Cocknocker (casseur de couilles) dans Jay & Bob contre-attaquent. Une prestation déconcertante mais qui ne manque pas de panache.

 

Leonard Nimoy dans le Star Trek de J. J. Abrams

Star Trek n’a plus besoin d’éloges pour étendre sa notoriété. Son personnage fétiche, Spoke, interprété par Zachary Quinto dans le film de 2009, a eu l’honneur de rencontrer son homologue du futur, interprété pour l’occasion par notre Spoke du passé : Leonard Nimoy. Un sacré clin d’œil pour tous les Trekkies.

 

Le trio de SuperGrave dans This is the End

Le film apocalyptico-comique This is the End réunissait une bordée d’acteurs en 2013 qui interprétaient tous leur propre rôle. La troupe menée par James Franco et Jonah Hill s’enfonce dans la dernière nuit de l’humanité lorsqu’un Michael Cera survitaminé façon Scarface entre dans un délire hollywoodien plutôt gênant. On aura bien sûr apprécié la présence de Channing Tatum en toutou sadomaso, mais la meilleure idée aura été de rajouter Christopher Mintz au casting pour reformer le trio légendaire de SuperGrave dans un caméo Hill-Cera-Mintz décoiffant.

 

Alice Cooper dans Wayne’s World

Wayne’s World de 92 était l’un des premiers films écrit et interprété par Mike Myers. Jeune adulte fan de rock, il dirige une émission de télévision locale depuis le sous-sol de ses parents. Toujours de la fête, c’est avec un passe pour les coulisses qu’il se rend au concert d’Alice Cooper, et finit par rencontrer la star qu’il implore de supporter sa misérable présence à coups de compliments et de baisemains.

 

Tom Cruise, Gwyneth Paltrow, Kevin Spacey et Danny DeVito dans Austin Powers, Goldmember

Puisque l’on parle de Myke Myers, vous aurez sûrement noté que dans le 3e opus d’Austin Powers, Goldmember, une sacrée brochette de stars s’est glissée dans l’image. La mise en abyme du film biographique de l’espion séducteur, renommé pour l’occasion Austinpussy, avait besoin d’acteurs ! C’est Tom Cruise qui prendra le rôle de Powers, Gwyneth Paltrow celui de Felicity Bonnebez, Kevin Spacey en méchant Dr Denfer et Danny DeVito en Mini-moi. Rien que ça !

 

Charlie Sheen dans Dans la peau de John Malkovich

Je ne vais pas vous apprendre que John Malkovich est apparu dans le film de 1999 Dans la peau de John Malkovich. En revanche avez-vous souvenir d’avoir aperçu Charlie Sheen ? Paranoïaque et boulimique, il offre son aide spirituelle à un Malkovich en plein trouble. Une belle preuve d’autodérision.

 

Cate Blanchett dans Hot Fuzz

Edgar Wright aime jouer avec nous. C’est pour ça que le réalisateur de Shaun of the Dead s’est amusé à camoufler une des plus belles stars du cinéma américain aux yeux du monde. Dans Hot Fuzz de 2007, Cate Blanchett se dissimule derrière masque et lunettes sur une scène de crime dans le rôle de Janine, l’ex-petite amie de Simon Pegg. Ne cherchez pas dans les crédits, son nom n’y apparaît pas.

 

Bruce Springsteen dans High Fidelity

Un des plus beaux caméos reste sans doute celui de Bruce Springsteen dans High Fidelity de 2000. Il est enrôlé dans un échange de conseils romantiques avec John Cusack tout en grattant de la guitare. Une surprise qui aura ravi tous les fans de The Boss.

 

Eminem dans Funny People

Le vrai Slim Shady accompagne le comique de stand-up George Simmons dans Funny People en 2009. Oui, Eminem, le vrai, qui donne des conseils de vie à Adam Sandler. Rien que de l’imaginer ça semble marrant, mais n’hésitez pas à aller le regarder, c’est encore meilleur.

 

Huey Lewis dans Retour vers le futur

Vous avez sûrement vu et revu Retour vers le futur. Vous avez sûrement noté un caméo caché quelque part vers le début non ? Bon, rappelez-vous du jury qui doit décider si Marty jouera ou non à son bal de promotion. Oui oui, les culs serrés qui n’aiment pas le rock. Maintenant souvenez-vous du rabat-joie avec son mégaphone qui trouve la musique trop forte. C’est Huey Lewis. Celui qui chante The Power of Love. Hymne du film. Voilà.

 

Keith Richards dans Pirates des Caraïbes : Jusqu’au bout du monde

Keith Richards et son look de pirate nous avait surpris en 2007 dans Pirates des Caraïbes : Jusqu’au bout du monde. Le guitariste mythique des Rolling Stones avait fait un caméo époustouflant en papa du fameux Jack Sparrow. Capitaine, Jack Sparrow.

 

Bob Barker dans Happy Gilmore

Encore Adam Sandler, encore un caméo. Happy Gilmore de 96 nous ravissait par son swing de golf lorsque Bob Barker, ancien présentateur de la version américaine du Juste Prix (The Price is Right), est entré dans un combat à mains nues avec notre hockeyeur préféré. Sortant victorieux de la bataille, Sandler gratifiait le vieil homme étendu sur le sol d’un « The Price is Wrong, Bitch » (le prix est faux).

 

Tom Cruise dans Tonnerre sous les tropiques

Encore un caméo pour Tom Cruise. Dans Tonnerre sous les tropiques de 2008, c’est dans un Les Grossman bedonnant et bidonnant que nous apparaît la star de Top Gun. Maquillé de prothèses, il est méconnaissable mais hilarant tant il est odieux.

 

Neil Patrick Harris dans Harold et Kumar

Harold et Kumar fait partie de ces petites licences de l’humour que l’on aime bien parce qu’elles peuvent se permettre beaucoup de choses. Comme invoquer dans chaque Harold et Kumar un Neil Patrick Harris en bonne et due forme. Parfaitement à l’aise dans son propre rôle de mec génial et fêtard, Neil n’hésitera pas à prendre des drogues hallucinogènes pour nous prouver à quel point c’est marrant tout en étant une bien mauvaise idée.

 

Bill Murray dans Zombieland

La vie post-apocalyptique a maintes et maintes fois été décrite à travers les décennies du cinéma. Particulièrement les invasions zombies. Quel meilleur caméo dans Zombieland de 2009 que celui d’un des plus grands comiques du grand écran, à savoir Bill Murray. Dans le Hollywood zombifié du film, il s’amuse à effrayer les gens avec son camouflage de mort-vivant. C’est marrant mais ça sonne comme une mauvaise idée vu que les survivants ont tendance à être un peu à cran.

 

 

Petites perles du cinéma, ces douces sucreries sont un régal pour le spectateur attentif. Bizarres, grotesques, burlesques et dérisoires, des scènes si particulières qu’elles deviennent parfois plus populaires que le film lui-même. Tout le monde se prête au jeu, des acteurs stars aux réalisateurs dans l’ombre, du plus populaire à la plus moquée des célébrités. Belle preuve d’autodérision. Alors ? Allez-vous prêter plus attention à la prochaine séance ?

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