Certains ne reculent devant rien pour proposer des produits insolites à leurs clients. En Islande, des brasseurs peu scrupuleux fabriquent de la bière composée de testicules de baleines… en voie de disparition. DGS vous raconte tout sur cette triste histoire.

Les brasseurs du monde entier ont parfois eu recours à d’étranges techniques pour fabriquer leur bière par le passé. Il existe des boissons faites à base d’huîtres, d’autres qui comportent des vessies natatoires de poissons ou encore des testicules de bisons (qui donneraient apparemment un goût de chocolat…). Une nouvelle étape a été franchie en Islande où est produite une nouvelle bière faite à partir d’organes génitaux de baleines. Au-delà du côté bizarre de la chose, le problème vient surtout du fait que c’est une espèce protégée (Balaenoptera physalus, couramment appelée rorqual commun) qui est chassée. Selon le magazine The Guardian, la bière est produite à la brasserie Stedji à l’occasion du festival Thorri. L’année dernière déjà, la même société avait créé une boisson qui contenait de la viande de baleine.

D’après les plus conservateurs, cette bière est une tentative pour sauver le secteur agonisant de la chasse à la baleine en Islande. « C’est totalement calculé », a réagi Vanessa Williams-Grey, une activiste qui oeuvre pour la protection des cétacés. « Non seulement ils déshonorent une majestueuse créature en danger en utilisant ses parties les plus intimes comme outil marketing mais en plus, ils envoient un pied de nez très clair à la communauté de protection des animaux ainsi qu’à tous ceux qui aiment et respectent les baleines. Tous ces gens qui n’ont aucun scrupule à boire une bière à base de testicules de baleines, ce sont les mêmes qui pourraient faire la même chose avec des parties génitales de tigres, éléphants ou rhinocéros. Nous espérons de tout notre coeur que les touristes qui se rendront au festival traiteront cette boisson avec le dédain qu’elle mérite. »

Les rorquals communs sont catalogués comme espèce menacée depuis 1996, après que leurs populations ont souffert de la chasse commerciale durant le 20e siècle. Déjà en 1982, la Commission baleinière internationale avait adopté une clause réduisant à 0 le nombre de baleines pêchées pour raisons commerciales. Pourtant, la Norvège et la Russie ont posé leur veto et l’Islande s’est considérée non liée à cette disposition. « Nous vivons dans un pays qui autorise la chasse à la baleine, discipline très contrôlée par les autorités nationales », a dit Dagbjartur Ariliusun qui travaille pour Stedji. « Selon nos recherches, le rorqual commun n’est pas du tout en danger d’extinction. » Une déclaration qui va à l’encontre de l’étude réalisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature.

L’attitude de ces commerçants nous a beaucoup attristés. Les idées malsaines dont font preuve les braconniers en tous genres nous font mal au coeur. Espérons qu’ils soient un jour jugés pour leurs actes et que le reste du monde parvienne à empêcher ces malfaiteurs de tuer des baleines en danger, de même que toutes les autres espèces menacées. Pensez-vous qu’un jour, nous arriverons à éradiquer ce fléau qu’est le braconnage ?

S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments