C’est une véritable catastrophe qui a frappé la Grande Barrière de corail cette année. Le célèbre récif qui borde les côtes de l’Australie est victime de la plus importante hécatombe de coraux jamais observée par les scientifiques. Un mal causé par le réchauffement climatique et qui menace très sérieusement l’avenir du site.

Véritable bijou naturel, la grande barrière de corail est considéré par beaucoup comme l’un des plus beaux sites de la planète. Inscrit au patrimoine de l’Humanité, il est particulièrement prisé des amateurs de plongée sous-marine et de faune aquatique. Cependant, malgré ses 2 300 km, le plus grand écosystème terrestre est dangereusement menacé par le climat et par l’Homme.

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Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme après une observation inquiétante. Le site a vu mourir cette année une grande partie des coraux qui le composent. Victimes du blanchissement le plus sévère qu’il ait jamais connu, près des deux-tiers des coraux situés sur le nord de la barrière (la partie la plus inaccessible du site mais aussi la plus préservée) sont morts en l’espace de 9 mois. Pour rappel, le blanchissement du corail est provoqué par des conditions anormales comme la hausse de la température et a pour conséquence de faire dépérir le corail en le rendant blanc.

Ce phénomène de dépérissement s’est intensifié entre mars et avril 2016, période où le réchauffement de la température de l’eau a fait le plus de dégâts. « Cette région s’en était sortie avec des dégâts mineurs lors de deux précédents épisodes de blanchissement en 1998 et 2000, mais cette fois-ci, elle a été gravement touchée » a affirmé Terry Hugues, directeur du centre d’excellence pour les études sur les récifs coralliens de l’Université James Cook.

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Si la partie nord de la grande barrière a été particulièrement touchée par le réchauffement climatique, les parties centrales et méridionales ont quant à elles subi moins de pertes. La raison est que dans cette partie du site, pourtant très touristique, la chaleur n’a pas été aussi forte.

Les récifs peuvent se remettre de ce phénomène grâce à la baisse de la température de l’eau, mais il y a peu de chances pour que cela se produise. Les chercheurs estiment qu’il faudrait entre 10 et 15 ans pour que la partie nord de la barrière récupère tous ses coraux. Les associations de défense de l’environnement pointent du doigt l’exploitation des mines de charbon en Australie, même si le pays affirme multiplier les efforts pour protéger le site. Pour l’heure, la grande barrière de corail est en péril et si nous ne faisons, il y a de fortes chances pour qu’une grande partie disparaisse d’ici une vingtaine d’années.

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